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El Roslino
Un peu plus tôt dans la journée, des représentants de deux organisations à l'origine de la mobilisation, UNSA-VTC et CAPA-VTC, ont appelé à de nouvelles actions.
Des chauffeurs de VTC ont mis en place samedi après-midi un barrage filtrant qu'ils ont levé aux environs de 20 h 00 près de l'aéroport d'Orly, et ont annoncé leur volonté de reconduire leurs blocages dimanche à proximité des deux aéroports parisiens. Un rassemblement doit avoir lieu dimanche au petit matin à proximité de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, a indiqué une source aéroportuaire. Les manifestants prévoient ensuite de se rendre dans la matinée en cortège à la porte Maillot. Un autre rassemblement sera organisé en parallèle à Orly, selon cette source.
Le secrétaire d'Etat chargé des transports, Alain Vidalies, a demandé samedi 17 décembre aux représentants des chauffeurs de VTC en lutte contre la société américaine Uber de mettre fin à leur mouvement, condamnant « avec la plus grande fermeté » les violences « inacceptables » perpétrées dans la nuit contre des non-grévistes. « Il déplore également le non-respect de la trêve décidée hier midi avec leurs représentants », précisant qu'il recevra la direction d'Uber, à sa demande, « en début de semaine ».
Un peu plus tôt dans la journée, des représentants de deux organisations, UNSA-VTC et CAPA-VTC, à l'origine de la mobilisation des véhicules de transport avec chauffeur (VTC) contre les plates-formes de réservation depuis jeudi, avaient appelé à de nouvelles actions, notamment le blocage de l'accès à l'aéroport d'Orly, sonnant la fin de la trêve de vingt-quatre heures décidée la veille. Ils estiment en effet que la plate-forme Uber se « moque » d'eux et cherche à « gagner du temps ».
Dans la soirée de vendredi 16 décembre, Uber avait pourtant annoncé avoir pris contact avec les représentants des chauffeurs en vue d'une table ronde sectorielle après la « trêve des blocages » et une injonction du gouvernement à négocier.
Par ailleurs, six personnes étaient samedi en garde à vue dans différents commissariats parisiens, certains à la suite d'altercations dans la nuit entre chauffeurs de VTC grévistes et non grévistes et d'autres pour avoir blessé un policier, a fait savoir une source judiciaire.
Les manifestants dénoncent « l'humiliation » que leur feraient subir les plates-formes de réservation, en pratiquant notamment une politique tarifaire jugée défavorable aux chauffeurs et décidée sans concertation.
Récemment, Uber a fait un geste en augmentant de 10 % à 15 % les prix de son service classique UberX. Mais elle a dans le même temps relevé de 20 % à 25 % la commission prélevée sur chaque course.
L'entreprise a répété vendredi que le mouvement de protestation était « sans rapport avec les récents changements tarifaires », qui ont, selon elle, permis une hausse du revenu des chauffeurs partenaires « d'environ 5 % ». Les associations de chauffeurs avaient qualifié ces annonces de « fumisterie » : l'évolution tarifaire ne comble pas les pertes enregistrées depuis la baisse de 20 % décrétée par Uber à Paris en octobre 2015.
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