Vous n'êtes pas identifié.
Pages: 1
Réponse : 0 / Vues : 2 227
El Roslino
La deuxième phase de la restructuration de la compagnie aérienne Alitalia va s'accompagner de changements dans son réseau intérieur et moyen-courrier, avec l'ouverture cet été d'une quinzaine de nouvelles liaisons mais aussi la suppression du Rome - Malpensa ou des diminutions de fréquences dès le mois prochain par exemple vers Marseille. En attendant, tous les salaires sont gelés.
Dès le 1er février 2017, la compagnie nationale a prévu de réduire la voilure à l'aéroport de Rome-Fiumicino, avec par exemple la suppression de sept des onze vols par semaine opérés vers Marseille-Provence ; les routes vers Valence et Bucarest seront supprimées, et celle vers Moscou perdra un de ses deux vols quotidiens tandis que la desserte de Tel Aviv passera de 33 à 21 rotations hebdomadaires selon Airlineroute. Et surtout, les trois vols opérés chaque jour par Cityliner entre la capitale et Milan-Malpensa seront supprimés au profit de la ligne vers l'aéroport Linate préféré des voyageurs d'affaires : trop peu de passagers l'empruntaient, entrainant une perte de 6 millions d'euros par an selon la presse italienne.
Il faudra attendre le printemps pour voir Alitalia lancer de nouvelles liaisons sur le court et moyen-courrier : à l'étranger et au départ de Rome tout d'abord, avec un vol quotidien vers Kiev le 1er mai, un à deux vols par semaines vers Split du 7 juillet au 10 septembre, deux rotations hebdomadaires vers Dubrovnik du 23 juillet au 10 septembre ; mais aussi un Catane - St. Petersburg par semaine du 3 juin au 1er octobre, et trois lignes quotidiennes vers Ibiza de fin juillet à début septembre au départ de Bologne, Venise et Vérone. Sur le réseau intérieur, la compagnie de l'alliance SkyTeam proposera six nouveautés estivales, reliant Olbia à Bologne et Gênes ou Catane à Turin, et avec les ATR d'Etihad Regional Naples à Cagliari et Olbia ainsi qu'Olbia à Trieste.
Alitalia, dont Etihad Airways est actionnaire à hauteur de 49%, avait annoncé le 22 décembre avoir approuvé la deuxième phase de son plan de restructuration, avoir trouvé un accord avec les banques lui permettant de survivre financièrement pendant les deux prochains mois, le temps de discuter avec les actionnaires, les distributeurs et les syndicats. Dans son dernier communiqué de l'année vendredi soir, elle a ajouté que les discussions avec les représentants du personnel avaient débuté « sur la situation de l'entreprise et la perspective de la renégociation de la convention collective de travail, qui expire le 31 décembre ». Elle se dit convaincue « que le meilleur accord possible, en ligne avec l'objectif global » sera trouvé ; mais en attendant que cette nouvelle convention collective soit signée, « qui garantira à la Société d'être plus efficace dans un marché du transport aérien de plus en plus concurrentiel », la rémunération et les conditions de service restent inchangées, avec un gel des salaires le 31 décembre 2016.
Les négociations avec les syndicats doivent reprendre ces prochains jours, mais ces derniers ont déjà publié un communiqué commun affirmant une « opposition absolue tant sur le fonds que sur la forme » à la décision annoncée de façon unilatérale par la direction d'Alitalia. Rappelons que le CEO Cramer Ball avait donné les grandes lignes de la restructuration en cours, le modèle d'Alitalia devant changer selon les axes suivants : développement poussé du réseau long-courrier ; réaménagement du réseau monocouloir ; réduction des coûts et amélioration de la productivité « en fonction des concurrents » ; réévaluation des accords de coentreprise (c'est déjà fait avec Air France-KLM) ; approfondissement des partenariats aériens existants et recherche de nouvelles relations commerciales ; génération de revenus additionnels en tirant parti des récents investissements importants dans la technologie ; et enfin, réduction des effectifs pour créer « la bonne taille, la bonne forme » pour l'entreprise. Aucune décision finale sur les réductions de personnel n'a encore été prise, mais des sources évoquaient en novembre entre 700 et 2000 postes menacés, soit un sixième des effectifs.
Réponse : 0 / Vues : 2 227
Pages: 1