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À domicile, l'équipe de France de handball a réussi son pari en décrochant la sixième étoile de son histoire. En difficulté pendant une mi-temps, les Experts ont fini par renverser la Norvège (33-26) en finale, dimanche à l'AccorHotels Arena.
Le match : 33-26.
Après seize années d'attente et de domination sans partage, l'équipe de France était de retour à Paris, dimanche, pour une finale de Championnat du monde à domicile. C'est le match que tous les Experts attendaient, celui dont les deux rescapés de l'édition 2001 (Omeyer et Narcisse) leur avaient tant parlé, celui, aussi, qui devait offrir à plusieurs d'entre eux (Fabregas, Remili, Dipanda, N'Guessan) un premier titre avec les Bleus. Face à la Norvège, qu'ils avaient déjà affrontée en phase de poules, les Bleus, invaincus, partaient grandissimes favoris. Mais «une finale, ça reste un match à part, une dynamique particulière, une histoire nouvelle», avait prévenu Guillaume Gille. Et l'amer souvenir de la défaite de Rio face au Danemark trainait encore dans un coin de leur tête en guise d'avertissement.
Il a continué à peser en début de match, quand la Norvège, à la faveur d'une entame très agressive et de quelques prouesses de son gardien Torbjorn Bergerud, s'est installée en tête (6-4, 8e). Et a mis du temps à se dissiper : malgré les efforts de Nikola Karabatic, aussi influent au tir qu'à la passe, les Bleus ont peiné à s'installer dans cette rencontre. Étonnamment peu disciplinés en défense (Thierry Omeyer en est sorti après moins d'un quart d'heure de jeu) et incapables d'imposer leur rythme, ils ont longtemps accusé trois buts de retard (7-10, 15e ; 11-14, 22e). Ce n'est qu'à la faveur de cinq dernières minutes à sens unique (5-1), boostés par deux gros arrêts de Vincent Gérard et une envolée au buzzer de Valentin Porte, que l'équipe de France a viré en tête à la pause (18-17).
Totalement relancés, les Bleus ont maintenu cette dynamique au retour des vestiaires : de deux contre-attaques fulgurantes, Michaël Guigou a même donné quatre longueurs d'avance aux siens dès la reprise (22-18, 33e). Et si la Norvège a tenté de s'accrocher (25-22, 45e) dans le sillage de son gardien, héroïque, l'équipe de France n'a plus regardé dans le rétro : s'appuyant sur la puissance de Ludovic Fabregas au pivot et l'efficacité retrouvée de Nedim Remili, elle a gardé le cap (29-23, 50e). Le public parisien pouvait exulter. Bousculée pendant une demi-heure, l'équipe de France a défendu ses terres. Elle reste sur le toit du monde.
Le joueur : Michaël Guigou.
A peine utilisé en première période (deux minutes, à 2/3 aux penalties en remplacement de Kentin Mahé), Michaël Guigou a joué un rôle-clé au moment où les Bleus en avaient le plus besoin. Envoyé au charbon en début de seconde période, le vétéran montpelliérain (35 ans) a rapidement inscrit trois buts et délivré deux passes décisives qui ont libéré les siens. Auteur de cinq buts au total (5/6), il est l'un des meilleurs marqueurs de la finale, derrière Nikola Karabatic (6/9), et avec Valentin Porte (5/6) et Kentin Mahé (5/6).
Le fait : le remplacement d'Omeyer par Gérard.
Après moins d'un quart d'heure de jeu, et alors que les Bleus n'étaient pas au mieux (11-14), Didier Dinart a choisi de refaire confiance à Vincent Gérard, qui avait joué les soixante minutes de la demi-finale face à la Slovénie. Après une dizaine de minutes de rodage, le Montpelliérain a repoussé deux tirs qui ont envoyé les siens en tête. De retour dans le but après la pause, il n'a plus jamais rejoint le banc tricolore, réalisant onze arrêts au total. Décisif.
L'équipe de France totalise désormais onze titres sur la scène internationale (six Mondiaux, trois Euros, deux médailles d'or aux JO), le tout en seulement vingt-deux ans.
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