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Message 1 Discussion postée le 15-11-2009 à 19:57:22

Solenne
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Koffi Olomidé

Koffi Olomidé

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Antoine Agbepa Mumba, alias Koffi Olomidé est un chanteur auteur-compositeur congolais né le 13 août 1956 en République démocratique du Congo d'un père congolais et d'une mère congolo-sierraleonnaise.

La musique l'intéressait peu durant son enfance puisqu'il rêvait de devenir footballeur. Mais c'est vers 1978, durant ses vacances à Kinshasa (il revenait de la France, où il était allé étudier), qu'il enregistra ses premières chansons. L'année 1983 marquera le début d'une aventure musicale qui commence avec la sortie de l'album Ngounda. Trois ans après, il crée un groupe, le Quartier Latin International, dont il est le chef.formé par papawemba

Sa carrière éclate quelques années après les succès remportés, notamment par le nombre d'exemplaires vendus de son album Noblesse oblige sorti en septembre 1993 dont il recevra son premier disque d'or pour 100.000 exemplaires vendu ce qui a fait de lui l'un des artistes africains qui se vend le mieux, et lui vaudra d'ailleurs pour la seconde fois consécutive d'être consacré Meilleur chanteur aux Africa Music Awards. L'Olympia en 1998, le Zénith la même année en passant par le palais omnisports Bercy en 2000 faisant de lui premier artiste africain à avoir presté et réussi à remplir la plus grande salle de France (plus de 18.000 personnes) en one man show, cet artiste ouvre les portes des grandes salles européennes avec un grand succès derrière lui.

Son travail lui a valu, outre quatre disques d'or (1994, 1999, 2000, 2002), quatre trophées aux Kora awards en 2002 en une soirée et le titre de Meilleur artiste de la décennie en 2005 toujours aux Kora awards. Koffi est aujourd'hui l'artiste africain le plus titré et le plus représenté dans les différents charts en Afrique et en Europe. Il est l'un des douze artistes musiciens africains, le seul congolais, à avoir été cités dans les 1001 albums qu'il faut avoir écoutés dans sa vie. Son dernier album sans nom (Bord ezanga kombo en lingala), sorti en août 2008, est disque d'or en France, moins de trois mois après son lancement mais celui-ci est interdit 7 mois après sa sortie, de vente et de diffusion par la Commission nationale de censure de la RDC puis autoriser un mois plus tard.

Il est un artiste à plusieurs œuvres (album) sur le marché dans toute la République démocratique du Congo et dans toute l'Afrique.

Cependant, son groupe a connu beaucoup de mouvement de départ des musiciens, dont certains ont réintégré le groupe comme Modogo, Suzuki, Mboshi, Bourro, Babia, Blanchard. Et le dernier départ en date qui est le plus marquant, est celui de Fally Ipupa, chef d'orchestre de Quartier Latin, qui, après son album Droit chemin qui a remporté dès sa sortie un succès énorme.

Enfant, Koffi Olomidé qui habite un quartier populaire de Kinshasa la capitale, est bercé par la rumba congolaise de l'époque dont les grandes vedettes sont incontestablement Franco Luambo, Grand Kalle, Vicky Longomba, ou encore Tabu Ley Rochereau. Mais c'est plutôt ce dernier qui attire l'attention du tout jeune Olomidé et dans un rêve de gamin, il caresse l'idée de chanter un jour avec son idole. Ce qui se réalisera quelques années plus tard.

Amoureux de la musique, Koffi apprend grâce à l'aide d'un voisin à gratter à la guitare, il n'est alors âgé que de 13 ans. Son père, Charles Agbepa, n'est alors pas du tout content de la trajectoire que risque de prendre le futur de son fils, lui qui lui aurait préféré une carrière dans l'administration, tellement le petit Koffi est brillant à l'école. Mais poussé par sa mère et surtout par son grand frère Johnny co, il intègre petit à petit le milieu de la musique congolaise et c'est ainsi qu'il se fait remarquer par un des leaders de la formation Zaïko Langa Langa, orchestre jeune qui monte vers le milieu des années 1970. Ce leader n'est autre que Papa Wemba, ami de son frère aîné qui est littéralement émerveillé par le talent d'auteur/compositeur hors pair de ce jeune. Une amitié se lie alors entre les deux hommes. Mais cette introduction dans les coulisses de la scène musicale congolaise n'est que de courte durée, car, ayant décroché le bac, Koffi se voit obligé d'aller poursuivre ses études en France. Mais à chaque vacance, il retourne au pays et tente tant bien que mal de laisser exprimer sa passion.

C'est lors de l'une de ses vacances qu'il enregistre Onia, son tout premier 45 tours qui ne récolte pas un succès. Il récidive en 1977 avec Asso et Princesse Ya Senza qui le font connaître des mélomanes zaïrois. Mais ce succès honorable ne le satisfait pas pour autant. Koffi veut plus, il veut sa reconnaissance en tant qu'artiste et surtout compositeur malgré son jeune âge. Et un évènement va l'aider à y parvenir.

En effet, le groupe Zaïko Langa Langa, miné par des querelles de leadership, se sépare de sa grande star Papa Wemba. Désormais seul, mais doté d'une belle voix, il manque à Wemba de la matière à chanter, de la composition, et il se souvient alors de ce jeune rencontré il y a quelque temps. Mais celui-ci est en France pour ses études. Contacté, Olomidé visiblement ravi, passera énormément de temps dans sa chambre universitaire à composer des chansons destinés à lancer la carrière solo de Papa Wemba. Et la mayonnaise prend !

Wemba est adulé à chaque sorti d'album et le jeune Olomidé se voit décerner en 1978 alors âgé de 22 ans, le titre de meilleur auteur-compositeur grâce au titre Anibo chanté par Wemba. De ce duo artistique à succès entre les deux hommes naîtra un duel, 20 années plus tard, provoqué par l'émergence de Koffi Olomidé au-devant de scène musicale internationale. Ce dernier s'arrogeant le succès obtenu par Wemba grâce à ses compositions, alors que celui-ci venait de déclarer que l'aura de Koffi lui vient du fait de la publicité qu'il lui faisait dans ses albums.

En dépit de ses penchants pour la musique, Koffi Olomidé réussit tout de même à poursuivre ses études en Europe, dont il sort diplômé en science commerciale en 1980, son thème de mémoire s'intitule La Commercialisation de la richesse minière du Zaïre, un atout pour celui-ci ?. Il retourne chez lui pour chercher du travail, mais devra faire face aux difficultés d'en trouver un dans une période de crise. De guerre lasse, il décide de retourner en Europe, d'où il reviendra transfiguré.

Lorsqu'il retourne au Zaïre, Koffi Olomidé n'est pas vraiment une star en tant que telle. Il est certes très connu, du fait principalement de sa collaboration avec Papa Wemba quelques années plus tôt. D'ailleurs, à l'époque on le surnomme l'étudiant le plus célèbre du Zaïre. C'est dans ce cadre que sort en 1983, l'album Ngounda (Exil ou exilé) qu'on peut considérer comme son tout premier album, dans lequel il fait appel à Josky Kiambukuta du Tout puissant O.K JAZZ de Franco Luambo Makiadi. L'album rencontre un succès mitigé mais Koffi récidive un an plus tard avec Lady Bo avec la participation de King Kester Emeneya. Il bénéficie durant cette période de sa carrière du concours de plusieurs grosses pointures de la musique Zaïroise (Mbilia bel, Mpongo love, Fafa de molokay, Debaba el shabab, Defao, Carlyto lassa).

C'est en 1985 que la carrière de Koffi est effectivement lancé, à la sortie de l'album Diva. Un album bien travaillé par l'arrangeur Rigo Moya dit "Rigo star". Les mélomanes du Zaïre et du Congo Brazzaville le découvrent enfin en tant qu'artiste confirmé. La gente féminine est émerveillée par la sensualité, la tendresse des paroles de l'album, surtout du titre éponyme. Son premier public est donc logiquement composé de jeunes filles. Toutes les sorties de Koffi sont des évènements à ne pas rater pour elles. Toutefois, ses premiers textes n'accrochent pas beaucoup les hommes. Ils sont en effet rares ceux qui déclarent à cette époque écouter Koffi. Et ce dernier ne s'en cache pas car il déclare dans la plupart de ces morceaux que le Tcha Tcho (aussi appelé « Soukous Love »), son style de musique, est pour les jeunes filles (Tcha Tcho, pona yo mwana mwasi). Ce qui est sûr, dans ce milieu des années 1980, c'est qu'aux côtés des grandes stars de la musique zaïroise, émerge petit à petit ce jeune prodige qui sait si bien parler aux femmes. C'est à cette période qu'on lui colle à tort ou à raison la réputation d'homme à femmes et de coureur de jupons. Qu'à cela ne tienne, Koffi récidive l'année suivante, en 1986, par l'album Ngobila, l'album le plus écouté à ce jour de son immense répertoire. Mais à sa sortie, comme il le reconnaitra lui-même quelques années plus tard au cours d'une émission, il ne connait pas beaucoup de succès comme 6 ou 7 ans après. La chanson qui donne le titre à l'album reste gravée dans la mémoire collective des mélomanes congolais et zaïrois qui parlent lingala. Il raconte l'histoire d'un homme, debout sur le quai du port, qui voit son amour partir pour un voyage et qu'il n'est pas sûr de revoir un jour. Beaucoup de personnes se reconnaissent en fait dans le portrait dressé par la chanson et se sentent soulagées par les mots justes que Koffi trouve pour exprimer le désarroi causé par le départ d'un être cher.

Koffi, sans le vouloir, devient dans l'imaginaire des femmes, jeunes comme adultes, l'homme et le mari parfait que toute femme désire, l'amant romantique que toutes caressent l'idée d'avoir. Mais en même temps, cela exaspère du côté de la gent masculine. Ils n'apprécient pas cette presque déification que leurs mères, tantes, épouses, filles, sœurs, cousines vouent au chantre du Tchatcho. C'est dans ce contexte que naît ce sentiment anti-Koffi de la part de l'opinion Zaïroise, masculine en premier, que l'artiste trainera tout au long de sa carrière et qui lui collera à la peau au point qu'il en tirera un deuxième thème de prédilection dans ses chansons, aux côtés des chansons d'amour.

En début de l'année 1987, des rumeurs alarmistes circulent au sujet de Koffi. On le dit mort en Europe où il séjournait, de suite du sida. Le monde musical des deux capitales du fleuve Zaïre est en émoi. L'information sur sa mort circule, tout le monde y croit. Sa mère, en larmes et visiblement victime de cette désinformation, appelle à son domicile en France, et tombe sur son fils qui regardait tout bonnement le feuilleton Dallas à la télé. Koffi sera très sérieusement ébranlé par cette épisode. Lorsque sa mère raccroche, il prend sa guitare et compose la chanson Le revenant dans laquelle il répond à ses détracteurs par Bomoni té, boyoki yango, tika kotuba koloba, tuba tuba eza mabé (« vous n'avez rien vu mais seulement entendu, arrêtez de parler des choses que vous ne connaissez pas, la diarrhée verbale est une mauvaise chose ») et sur la maladie dont on l'indexe, il dira Kuna na mboka lola ata bato oyo ya sida, bazuaka pe kimia oyo ya seko (« au moins au paradis, il y a la paix éternelle même pour ceux qui souffrent du sida »), allusion faite aux stigmatisations subies par les malades de la pandémie, mais ces paroles ne suffiront pas à faire estomper les rumeurs sur sa santé. À la suite de ce morceau, il composera le titre Dieu voit tout en compagnie de l'artiste Reddy amisi de Viva La Musica de Papa Wemba, dans lequel il parle de sa prochaine mort. Beaucoup de mélomanes voient, à travers les paroles de la chanson, une prémonition sur la prochaine mort d'Olomide qui se sentirait condamné, ce qui relance la polémique.

Malgré tout, en ce milieu de l'année 1987 sort le nouvel album de Koffi intitulé Rue d'amour, opus qui sera réédité en support CD en 1992 par sonodisc sous le titre Forever. C'est le premier qui comporte au moins six titres inédits. Égal à lui-même, cet album est très bien travaillé par l'artiste qui se fait appeler Gangi ya film qui signifie littéralement l'acteur principal du film que l'on peut assimiler à celui qui désormais fait la loi dans la scène musicale Zaïroise. Dans cet opus, Koffi chante pour la première fois des VIP dans ses chansons. Il compose un titre (Mosika ne Miso ou Loin des yeux) pour Claudy Likulia, la fille du général Likulia Bolongo et il rend hommage dans Myriam, à la défunte Myriam, riche héritière de la célèbre famille Moleka. Comme récompense, une jolie maison sera construite pour la star dans un quartier de Kinshasa à Bandalungwa. Dans les autres morceaux de l'album, il chante l'amour dans le titre éponyme et dans Stéphie, de la jalousie à son égard dans Petit frère ya yezu et dans Droits de l'homme. À partir de cet album, le succès ne le quittera plus jusqu'à aujourd'hui. Et chaque année qui passe, le chanteur franchira une étape de plus et filera de victoire en victoire.

À l'été 1988, l'album Henriquet paraît, du nom de la miss du Congo élue cette année là. C'est un énorme succès. Koffi Olomidé devient un phénomène dans le milieu musical des deux Congo. D'ailleurs, au cours d'une émission, Lukunku Sampu, grande vedette de la Télévision congolaise, le qualifie de "plus grande star actuelle de la musique zaïroise". Comme le précédent album, il est composé de six morceaux. Une fois de plus, Koffi fait étalage de tout son savoir dans l'écriture, dans la sensualité véhiculée par la chaleur de sa voix. En plus du titre éponyme, deux autres sortent du lot : il s'agit d'Orphélinat et de Djino. À l'image du poète Lutumba Simaro, Auteur/compositeur de renom du Tout puissant OK Jazz, Koffi pousse très loin la création et les paroles sont de très haute portée. Dans Djino, il déclare : « La lune, le soleil, le vent, le ciel et les étoiles nous ont été donné par Dieu sans que l'on ne lui ait réclamé. Pourquoi donc me refuser l'amour que je te demande, une chose que l'on a trouvé sur terre". Ou encore "Si dire à quelqu'un je t'aime était une chose à acheter, alors moi, le pauvre, je n'aurai sûrement pas pu te l'offrir. Mais comme ce n'est pas le cas, laisse moi en profiter et te dire combien mon cœur t'aime ». A la même période, on voit Koffi multiplier les concerts et son succès attire beaucoup de mécènes, notamment le jeune manager Laudert Bongwalanga qui scellera en cette année un jumelage entre Koffi Olomide et le Groupe Zaïko Langa Langa Kolo Mboka de Nyoka Longo. En compagnie de ce groupe, plusieurs concerts seront donnés notamment deux au palais du peuple. Dans cette collaboration, c'est Nyoka Longo qui profite plus de l'aura et de la faculté de Koffi à drainer des foules, alors que lui se relevait à peine d'une séparation douloureuse d'avec ses anciens compagnons du groupe Zaïko originel. D'ailleurs, durant le second concert du palais du peuple, cette absence se fera ressentir dans la prestation de sons orchestre.

Les années 1980 se terminent pour Koffi par la sortie d'un nouvel album en août 1989 qui s'intitule Elle et moi premier album d'un artiste africain se retrouvant dans les charts français classé sixième des ventes. Celui-ci est un hommage à sa première fille Minou dont la naissance le bouleverse complètement. Cette fois-ci, Koffi travaille avec le capverdien Manou Lima. Mais durant les préparatifs, se trouvant à Paris, une folle rumeur s'empare de Kinshasa, selon laquelle il serait arrêté en France avec de la drogue. Rumeur démentie quelques jours plus tard à la télévision par Laudert, désormais très proche du chanteur. À la sortie de l'opus, les mélomanes notent quelques changements, dus sûrement à la patte de l'arrangeur capverdien. Le Tchatcho prend une nouvelle connotation. Le son et le rythme sont plus modernes, l'animation propre à la musique congolaise s'affirme davantage. Et Koffi lance lui-même les cris qui donnent le la aux pas de danse. Mais il n'oublie pas pour autant les amateurs des chansons d'amour avec le très accrocheur coucou qui est en fait une composition de son guitariste Do Akongo. Avec cet album, Koffi ouvre les portes de sa vie privée aux mélomanes. C'est ainsi que le 31 décembre 1989, à l'occasion d'une émission organisée pour les fêtes de fin d'année, les caméras de la télévision nationale dévoileront le domicile très coquet du chanteur, le visage de son épouse et de ses enfants.

L'album Elle et moi ferme la période des années 1980 qui ont vu l'avènement de Koffi Olomide sur la scène musicale congolaise où on l'appelle désormais Golden star. Cette ascension ne lui a pris que sept ans, même si ce n'est que timidement qu'il occupe une place dans l'échiquier africain et européen.

Si durant la décennie 1980, le Tchatcho a envahi les deux rives du Congo et dépasse à peine les frontières de l'Afrique centrale, cette nouvelle décennie sera celle de tous les records, de l'apogée de sa carrière au niveau continental et international. Elle commence un certain mois de décembre 1990, lorsqu'Olomide largue sur le marché l'album intitulé Les prisonniers dorment. Il a alors 34 ans. Cet album s'avère être un puissant détonateur dans la carrière internationale de Koffi Olomide. Pour la première fois, on commence à le citer devant Papa Wemba par les spécialistes de la musique. Tout au long de l'année 1991, on l'écoute partout, de Kinshasa au Cap en Afrique du Sud, de Rabat à Addis Abeba. En Afrique de l'Ouest et en Afrique de l'Est, il est désormais adulé. L'album crève les ventes. À Abidjan, il est numéro un des ventes d'albums. Et l'Europe n'est pas en reste à commencer par la France. Gilles Obringer classe l'album premier dans son émission Canal Tropical sur RFI. Les titres comme Mbabula sont diffusés en boucle même en Russie. Ce succès n'est que mérité au regard de la qualité artistique du produit. Il a de nouveau travaillé avec son ami Rigo star, après une intermède avec le capverdien Manu Lima, ainsi qu'avec les meilleurs requins de studio de France.

Koffi profite de la même ocasion pour améliorer sa prestation dans les concerts et fignoler ses clips. Le premier clip sort en même temps que l'album, dans lequel on voit un Koffi sûr de son art, grattant à la guitare, avec une expression un peu théatrale et en compagnie du mannequin la sénégalaise Khadja Sy. C'est à cette même période qu'apparaissent les célèbres danseuses du groupe qui feront désormais se déplacer beaucoup de mélomanes lors des prestations. On a connu les tigresses d'Abeti Masikini et les danseuses d'Empire Bakuba, mais celles du Quartier Latin International n'ont rien à voir avec les autres. Désormais, la danseuse n'est plus là uniquement pour danser, faisant fi de son paraître. Elle vient désormais pour plaire et susciter le désir de la part du spectateur pour vendre le produit. D'ailleurs, le clip sur la chanson civilisé qui sortira au mois de mars 1991 fera date. La chorégraphie est très bien travaillée et l'accoutrement des danseuses est très osé. Les mélomanes salueront ce changement, d'autres par contre critiqueront beaucoup ces images. Vers la fin de l'année 1991, un dernier clip sur le titre Zero faute verra le jour. Cette fois, l'accoutrement des danseuses sera moins choquant.

Koffi continue aussi sur sa lancée en matière d'animation musicale entamée lors du précédent album. Un rythme d'enfer, digne des grands groupes tels que Zaïko et Empire Bakuba, accompagne des morceaux sans que la profondeur du message soit altérée. C'est dans ce créneau que s'inscrit désormais la ligne musicale Tchatcho, qui fera toujours distinguer la musique de Koffi avec les autres musiques du pays.

L'année 1991 se termine en apothéose avec plusieurs prix qui lui sont décernés au cours des trophées de la musique zaïroise. Koffi est désigné meilleur auteur compositeur, Les prisonniers dorment meilleur album de l'année. Le titre Zero faute terminera à la deuxième place. Quelques mois plutôt, il avait reçu des trophées similaires sur RFI. Le succès récolté par cet album est tel que personne n'imagine un seul instant que le prochain opus du chanteur puisse le dépasser. C'est sans compter sur la détermination de Koffi qui veut toujours aller plus loin, plus haut et plus fort.

En février 1992 sort l'album qui est considéré comme le meilleur de l'artiste jusqu'à aujourd'hui. Il s'intitule Koweït, rive gauche, allusion à la guerre du Golfe et à la souffrance du peuple koweïtien durant le siège de l'armée de Saddam Hussein. La chanson phare de l'album, papa bonheur, est un véritable carton. C'est une fièvre qui s'empare, d'abord d'Abidjan où il est classé numéro un dès sa sortie, de Kinshasa, de Brazzaville et par la suite du reste de l'Afrique. Il signe à partir de ce moment un long bail, un contrat de confiance et de fidélité avec le public africain et ce jusqu'à aujourd'hui. Il enchaîne des tournées à travers le continent et est invité à jouer au palais présidentiel du Gabon par le Président Omar Bongo Ondimba et durant la campagne présidentielle congolaise par le président Denis Sassou-Nguesso. Ce succès, à la vue des différentes contributions, n'est que mérité. Il a eu recours à deux arrangeurs congolais de grand talent, à savoir Maïka MUNAN et Suzy KASEYA, deux grandes figures de studios parisiens de l'époque.

Aujourd'hui Koffi Olomide est une référence de la chanson africaine, mais pas seulement puisque l'homme se présente aussi sans l'avouer directement de peur des grandes représailles de la société des sapeurs comme l'un des plus grands du moment mettant sa richesse à contribution il se distingue dans le port des grandes marques telles John Galliano dont il en a fait son cheval de fer jusque-là aucun autre sapeur n'ose s'y aventurer peut-être par peur de se ruiner. Il est également celui qui a lancé le vedettariat africain dans la ligne de la bourgeoisie des grandes stars occidentales c'est-à-dire belle maison, voiture de luxe, et jolie femme pour combler le tout. Alors que cette philosophie lancée par Papa Wemba n'est restée qu'au stade de simple slogan dans le vécu de ceux se disant de son école et lui-même Koffi Olomidé est allé jusqu'à la matérialisation de ce mode de vie d'où son nouveau nom du GRAND MOPAO, c'est-à-dire un vieil homme riche avec un gros ventre et aimant les jeunettes. Il est suivi dans cette tendance par toute la jeunesse africaine de la chanson et du domaine public et voire même politique. Mais l'on peut dire que ces dernières années il s'est laissé distancer par d'autres courants plus rythmés venant de Côte D'Ivoire. Il en devient démodé. Mais aujourd'hui contre toute attente il refait surface; c'est la preuve qu'il est toujours le meilleur.

Il est le roi du tchatcho, un style créé par lui-même, mettant la femme et l'amour au centre de sa chanson. Toute une génération des gens aujourd'hui se dit Koffiphile se caractérisant essentiellement par un comportement amoureux orné de douceur et tendresse.

Koffi Olomide a neuf enfants reconnus. Il a eu deux enfants avec Marianne Makosso, sa première femme : Aristote son fils aîné, Elvis et Minou sa première fille. Il a eu trois enfants avec Alianne, sa femme actuelle : Didi Stone Nike né en août 1999, et Del Pirlo né en novembre 2005, et aussi, Rocky, Diégo et Karine issus d'union libre. Le 3 décembre 2007, Koffi Olomidé a un nouveau fils qui s'appelle Rolls St.James, né à l'hôpital américain de Neuilly-Sur-Seine.


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