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El Roslino
Le Premier ministre français Edouard Philippe à Paris, le 8 juillet 2017 Photo FRANCOIS GUILLOT. AFP
Philippe annonce une baisse des impôts et une nouvelle mouture du compte pénibilité
Les prélèvements obligatoires baisseront «d'environ 7 milliards d'euros» en 2018, a annoncé samedi le Premier ministre Édouard Philippe lors de la convention de la République en marche à Paris. «Ça passera par une maîtrise des dépenses et ça passera par la mise en œuvre, dès le vote de la loi de finances 2018, des engagements du président de la République, dans la cohérence, dans la durée», a-t-il ajouté.
Mardi, lors de sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale, le chef du gouvernement avait promis que «les prélèvements obligatoires baisseront de 20 milliards d'euros d'ici 2022», jugeant que «la France ne peut demeurer à la fois la championne de la dépense publique et la championne des impôts».
Il avait aussi annoncé une baisse de la dépense publique «ambitieuse» et le report à 2019 de plusieurs réformes fiscales clé pour contenir le déficit public à 3% du PIB, en 2017 comme en 2018.
«Cette question de la dette s'impose à nous»
Le gouvernement avait ensuite promis jeudi de préciser sous quinze jours le tour de vis prévu pour contenir le déficit public à 3% en 2017, et assuré que le calendrier de ses réformes fiscales serait arrêté «avant la fin de l'année».
Devant quelque 3 000 personnes samedi à La Villette, le Premier ministre a enfoncé le clou, en rappelant que ce «seuil de 3% du PIB» est un chiffre «qui nous oblige et cette question de la dette s'impose à nous». «Mais nous le ferons sans augmenter les impôts en 2017», a-t-il insisté avant de livrer à cette occasion un nouveau réquisitoire contre «cette dette qui nous asphyxie».
«Nous pouvons soutenir cette situation parce que les taux d'intérêt sont historiquement bas», a-t-il souligné. «Il suffirait que les taux d'intérêt remontent d'un point et c'est le budget de l'Enseignement supérieur qui part en fumée. Et s'ils remontaient de deux points, la France serait incapable d'assumer ses obligations. Je ne veux pas que notre pays vive cela. Maîtriser sa dette, c'est maîtriser sa souveraineté», a encore plaidé le Premier ministre.
Il a en parallèle annoncé aux partenaires sociaux une nouvelle mouture du compte pénibilité, qui prévoit notamment de changer à partir de 2018 les règles pour quatre critères d'exposition décriés par le patronat, tout en les maintenant pour les six autres.
Dans une lettre reçue samedi par les principales organisations syndicales et patronales, dont l'AFP a obtenu copie, le Premier ministre leur annonce que le financement de ce compte, dont le mot «pénibilité» disparaîtra du nom officiel pour celui de «prévention». Il sera en outre transféré à une branche excédentaire de la Sécurité sociale, avec la suppression des deux cotisations patronales actuellement en vigueur.
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