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El Roslino
Les nouveaux statuts de La République en marche adoptés par 90,6 % des votants.
Le parti d'Emmanuel Macron, créé en avril 2016, avance une participation de 32,1 % parmi ses adhérents.
Plus d'un an après sa création, La République en marche (LRM) a de nouveaux statuts. Ils ont été adoptés par 90,6 % des votants, a annoncé, jeudi 17 août, le parti d'Emmanuel Macron, qui avance une participation de 32,1 % parmi ses membres.
« Les adhérents ont été nombreux en période estivale à participer à ce scrutin, 72 066 au total (sur les 224 640 adhérents remplissant les conditions pour voter ayant au moins trois mois d'ancienneté d'adhésion) », précise LRM dans un communiqué.
« Un peu plus d'un an après sa création et deux mois après les deux campagnes électorales victorieuses [présidentielle et législatives], La République en marche continue de construire les bases d'un mouvement politique nouveau dans le paysage politique français. »
LRM cherche à se différencier des « partis classiques ».
Création d'un conseil. Selon ces nouveaux statuts, les futurs cadres de LRM seront désignés par un « conseil » (le parlement du parti) constitué majoritairement d'élus LRM et de « référents » départementaux désignés par le parti. Tirés au sort, les adhérents ne représenteront que 25 % de cette instance. Ce conseil « se réunira au moins deux fois par an et prendra des décisions importantes pour l'avenir du mouvement, notamment l'élection du ou des délégués généraux », selon les nouveaux statuts.
Parité. Le règlement interne prévoit également que « le bureau exécutif, le collège des adhérents siégeant au conseil, les délégués nationaux, et les commissions d'investiture mises en place à l'occasion des futures élections », seront « constitués de manière paritaire » entre les femmes et les hommes. « Aucun parti n'a à ce stade intégré une telle exigence », se félicite le mouvement.
Référents. Le mouvement veut se différencier des « partis classiques » en n'instituant pas de « structure intermédiaire, fédération ou circonscription (...) pour éviter la constitution de baronnies locales ». Des référents vont être nommés pour assurer « le relais entre le mouvement et les comités locaux mais ils n'exercent pas de tutelle sur eux ».
Valeurs. Dans ses nouveaux statuts, LRM affiche également les valeurs que le mouvement souhaite défendre. La République en marche fait ainsi « de l'appartenance à l'Union européenne un principe essentiel au service de la paix et du développement humain, culturel, économique et social ». Le mouvement place également « la transition écologique et solidaire au cœur de son projet collectif ».
Médias. Dans ce règlement interne, LRM confirme également sa volonté de vouloir se constituer comme un média. Ses nouveaux statuts permettent ainsi le mouvement de « créer, gérer et accompagner une ou plusieurs publications, journaux et revues » ainsi que d'utiliser « tous les moyens de communication, en particulier [numériques], tels que la création de sites, plateformes, applications numériques, comptes de réseaux sociaux ».
Gratuité. Pour être adhérent à La République en marche, les nouveaux statuts prévoient que « l'adhésion [ne soit] pas conditionnée au versement d'une cotisation ».
Limitation dans le temps. « L'exercice des responsabilités politiques pouvant être exercées au sein de La République en marche est limité dans le temps », affirme également le nouveau règlement. Ainsi les délégués généraux et nationaux ne pourront « exercer ce mandat plus de deux fois ».
Fronde à La République en marche.
Le parti majoritaire à l'Assemblée nationale a, par ailleurs, officialisé sa direction collégiale transitoire, composée de l'ancien député socialiste Arnaud Leroy, de la sénatrice de Paris Bariza Khiari et d'Astrid Panosyan, membre fondatrice du mouvement. Le conseil élira ensuite la direction du nouveau parti lorsque les nouvelles instances seront installées « d'ici la fin de l'année », selon LRM.
Malgré cette adoption à une large majorité, une fronde a commencé à sourdre au sein de militants LRM. En juillet, une trentaine de membres, rassemblés au sein du collectif La Démocratie en marche, avait déposé un référé au tribunal de grande instance de Créteil afin d'empêcher l'adoption des nouveaux statuts du mouvement.
Ce collectif critiquait une consultation « au cœur de l'été et dans des délais trop courts ». Et ils estiment que ces nouveaux statuts mis au vote cantonnent les adhérents de LRM à un rôle de « supporteur ». Mais le 1er août, la justice a rejeté la demande des plaignants, tout en prolongeant de deux semaines le vote, qui s'est terminé mercredi.