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Le vice-président du Front national a annoncé ce jeudi matin sur France 2 qu'il quittait le parti de Marine Le Pen.
Florian Philippot et le FN, c'est terminé. "On m'a dit que j'étais vice-président à rien. Écoutez, je n'ai pas le goût du ridicule, je n'ai jamais eu le goût de rien faire, donc je quitte le Front national", a lancé le député européen ce jeudi matin sur France 2.
Une réaction à la décision de Marine Le Pen, la veille, de lui retirer ses prérogatives de stratégie et communication au sein du parti.
Le président de l'association des Patriotes, qu'il a créée mi-mai, affirme avoir pris cette décision sans en avertir la présidente du FN, dont il a longtemps été le fidèle bras droit. "J'imagine qu'elle s'en doutait", lance-t-il seulement.
"J'ai de la déception et de la tristesse."
Pour lui, la question de la refondation du parti est au coeur du différend qui l'oppose désormais à Marine Le Pen. "J'ai vu des choses ces dernières semaines évoluer négativement, peut-être dans ce nouveau projet je n'avais pas ma place, alors il fallait trouver des prétextes", a-t-il constaté.
"Je n'ai pas changé de convictions. Je dis simplement qu'elle a laissé faire", accuse aussi Florian Philippot, eurodéputé de 35 ans, tout en restant vague. Avant de clamer : "Le FN est rattrapé par certains de ses vieux démons."
Il assure aussi vouloir rester à la tête des Patriotes. Une position fermement maintenue ces derniers jours, qui lui avait valu l'ire de la présidente du Front national. "J'ai fini par en conclure que c'était un prétexte cette histoire d'association, et qu'il y avait un problème de fond", analyse-t-il. "Je voyais bien que le débat était devenu impossible. On me dit 'Tu refuses les critiques' mais ça fait des années que j'endure les critiques parfois très dures", s'est-il aussi plaint.
Cette démission met fin à une passe d'arme par médias interposés, qui a duré près d'une semaine entre Florian Philippot et Marine Le Pen, cette dernière lui intimant quotidiennement, parfois en privé, souvent en public, de quitter la présidence des Patriotes, en pointant du doigt un "conflit d'intérêt". "Je n'ai aucune rancoeur, aucune amertume, j'ai de la déception et de la tristesse", conclut le désormais ancien frontiste, dont l'engagement reste "intact".
Aliot dénonce "un extrémiste sectaire, arrogant et vaniteux".
Si Marine Le Pen n'a pas encore réagi publiquement à cette annonce, son compagnon, le député frontiste Louis Aliot s'est félicité avec virulence de cette défection sur Twitter. "Le FN va enfin connaître l'apaisement face à un extrémiste sectaire, arrogant et vaniteux qui tentait de museler notre liberté de débattre", écrit-il, en se félicitant que le parti connaisse ainsi "un nouveau souffle".
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