Vous n'êtes pas identifié.
Pages: 1
Réponse : 0 / Vues : 1 906
El Roslino
Pas facile de quitter un siège de maire ou de député. Pas aisé, non plus, de se séparer de ses proches, employés comme collaborateurs parlementaires. Quelques élus ont donc cherché - et parfois trouvé - la parade.
Avec les nouvelles lois sur le non-cumul des mandats et sur la moralisation de la vie publique, de nombreux élus doivent, désormais, changer leurs habitudes et renoncer à certains de leurs portefeuilles. Et ce n'est pas toujours simple pour tout le monde...
Échange.
L'exemple le plus récent remonte à mardi. Daniel Laurent, sénateur LR de Charente-Maritime, emploie sa fille comme collaboratrice parlementaire. Une pratique désormais interdite. La loi est stricte sur le sujet : ni conjoint, ni enfant.
Pour que sa « progéniture » puisse continuer à œuvrer dans les couloirs du Palais du Luxembourg, l'élu a donc proposé à une consœur sénatrice de Charente-Maritime, Corinne Imbert, employant également sa fille parmi sa garde rapprochée, « d'intervertir nos filles et de faire un cabinet commun. »
Le refus de Stéphanie Imbert, la fille de la sénatrice, ne s'est pas fait attendre. Le tacle adressé à Daniel Laurent est même très appuyé. Elle l'a publié sur le réseau social Twitter. « Ni troc, ni interversion. J'envisage bien autre chose que du bidouillage. Chacun son éthique. »
Stratagème.
Autre lieu, autre petit arrangement avec la loi. Au cœur de la saison estivale, le député-maire d'Orange Jacques Bompard, fraîchement réélu à l'Assemblée nationale, a fait le choix de conserver sa mairie.
Problème : faute d'avoir exprimé sa décision dans les temps, c'est-à-dire dans les trente jours suivant l'élection législative, le leader de la Ligue du Sud se devait de garder son mandat le plus récemment acquis, à savoir celui de député.
Jacques Bompard a, alors, imaginé un petit stratagème : démissionner de la mairie d'Orange, puis se faire réélire quelques semaines plus tard. Son mandat de maire devenant le plus récemment acquis, il a donc confié à sa suppléante son siège de député. Une nouvelle élue nationale qu'il espère sous contrôle.
Contournement.
Nicolas Dupont-Aignan, quant à lui, ancien candidat à l'élection présidentielle, était encore il y a peu député-maire de Yerres dans l'Essonne.
Cumul des mandats oblige, le président de Debout la France a renoncé à son fauteuil de maire, confiant la responsabilité de la ville à son premier adjoint Olivier Clodong, tout en demeurant conseiller municipal
Mais pas facile de quitter la direction de la mairie. Sur le site internet de la ville de Yerres, la photo de Nicolas Dupont-Aignan figure donc dans l'environnement immédiat de celle d'Olivier Clodong.
Les deux hommes reçoivent aussi les administrés le même jour. Et dans les publications municipales officielles, les deux élus figurent en photo côte à côte, voire copréfacent certains textes.
Excédé de cette situation, le Parti socialiste de Yerres a adressé, début septembre, une lettre ouverte à Nicolas Dupont-Aignan et à Olivier Clodong, dénonçant « un contournement de la loi sur le non-cumul des mandats. »
Réponse : 0 / Vues : 1 906
Pages: 1