Ahurissante histoire que celle vécue par cet habitant du quartier Jean-Jaurès à Reims. Jeudi vers 19 h 30, l'homme rentre chez lui, rue de l'Atteignant. Il constate l'effraction de sa véranda et de la porte-fenêtre. Soupçonnant un cambriolage, il arpente sa maison et arrive dans la chambre où il n'en croit pas ses yeux : une inconnue se prélasse dans son lit !

La dame est en petite tenue. Elle a retiré ses sous-vêtements - qu'elle a déposés dans le bac à linge - et revêtu le peignoir du monsieur. Elle ne cherche pas à fuir. Pendant que l'homme téléphone au commissariat, elle s'adresse à lui en un langage incompréhensible. Normal : il ne parle pas le slave.

L'indésirable semble avoir bu. Avant d'aller se coucher, elle avait chipé la carte bancaire de la victime que les policiers retrouveront dans son sac à main. Avec eux, ça se passe mal : elle s'énerve et crache au visage d'un agent.

Transportée au commissariat après avoir été rhabillée, l'intruse y a passé la nuit, non pas dans un lit douillet mais sur les bat-flancs moins confortables des geôles de garde à vue. Elle a été remise en liberté samedi. Sans domicile connu, la femme n'était pas signalisée auprès des services de police. Un doute subsiste sur sa nationalité, peut-être hongroise.

Lors de son arrivée au commissariat, les policiers l'avaient soumise au dépistage d'alcoolémie, mais le résultat s'est révélé négatif. Ce qui fut interprété comme un état d'ébriété avancé semble plutôt correspondre à un tableau mental assez perturbé.