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El Roslino
Promise par l'ancien gouvernement aux sept nouvelles métropoles, dont Orléans, une enveloppe de 70 millions ne sera finalement pas versée.
«Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille. »
La formule imagée de Jacques Chirac trotte à coup sûr dans la tête des élus locaux, en ce moment.
Alors que les collectivités vont déjà devoir composer avec 13 milliards d'euros en moins de l'État, d'ici 2022, elles viennent d'avoir une autre mauvaise surprise : les sept nouvelles métropoles, dont Orléans, ne bénéficieront pas des 70 millions d'euros promis par l'ancien gouvernement, que l'actuel ne versera pas. Soit 10 millions en moins pour Orléans Métropole (OM).
« Quand l'État a lancé les quinze métropoles (Lyon, Strasbourg, etc.), il a indiqué qu'elles devaient être pionnières dans les régions et pouvaient puiser dans un fonds de 150 millions d'euros pour certains projets ambitieux, explique Olivier Carré, président d'OM. Quand les sept nouvelles métropoles ont été créées, on a parlé de 70 millions pour financer d'autres projets. Mais je ne les ai pas vus dans la loi de finances 2017 et ils ne sont pas dans celle de 2018. Ce n'est pas la même chose que de parler de "10 millions retirés par l'État", comme le maire de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi (PS). Nous, on n'a jamais compté dessus, même si ça aurait pu accélérer des démarches... »
Olivier Carré n'apprécie pas, en revanche, le message politique délivré avec cette décision. « Ça laisse penser qu'il y a deux familles de métropoles, grosses et petites. Ce ne serait pas acceptable, et le ministre de l'Intérieur doit être interpellé là-dessus. »
Mais l'élu rappelle aussi, a contrario, que le statut de métropole a permis d'obtenir 8,8 millions de l'État en dotations en 2017, alors que la métropole en attendait 5.
« C'est scandaleux. »
Un élément qui expliquerait sa modération alors que la moitié des élus locaux est vent debout ? « J'ai toujours été mesuré sur ces questions car j'estime que l'on a une capacité de gestion plus réactive que l'État, mais il ne faut pas ça aille trop loin. L'État s'engage à ne pas augmenter nos contraintes, c'est là où l'on verra la sincérité du gouvernement. Si le Premier ministre, ex-grand élu local qui connaît ces questions et le Président, qui a eu des propos maladroits, trouvent un terrain d'entente. »
Interrogée sur les 10 millions d'euros disparus, la chef de file de l'opposition orléanaise, Corinne Leveleux-Teixeira (PS), juge que c'est « scandaleux et creusera l'inégalité entre nouvelles et anciennes métropoles. Olivier Carré doit prendre son bâton de pèlerin. »
Florent Buisson.
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