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La vibro-capote crée la polémique au pays du Kama Sutra
Emois en Inde. L'entreprise publique Hindustan Latex vient de lancer sur le marché le Crezendo, il y a 8 mois environ. Il s'agit d'un préservatif muni d'un vibreur, situé dans l'anneau fixé sur l'orifice de l'objet, et alimenté par une minuscule pile. D'après le descriptif du produit, ce préservatif offre "un plaisir maximal grâce aux fortes vibrations qu'il émet".
Problème, les appareils érotiques et la pornographie sont interdits sur le sol indien. Or le Crezendo est mis à l'index par des responsables conservateurs du pays, qui l'assimilent non plus à un préservatif mais à "un jouet sexuel". Dans le sillage de ces attaques, la commercialisation du vibro-préservatif provoque une levée de boucliers de la part des secteurs "traditionnels" de la société.
Arme sanitaire massive
Du côté d'Hindustan Latex, qui revendique par ailleurs le titre de premier producteur de préservatifs au monde avec "plus d'un milliard d'unités par an", la ligne de défense est simple. Selon l'entreprise, ce produit est censé éviter la chute du préservatif lors du rapport sexuel. Il est donc supposé protéger du sida. Il y a donc un réel "objectif sanitaire" dans cette innovation. Mais Hindustan Latex se frotte aussi les mains. Vendu 3 dollars l'unité, le Crezendo, lancé il y a 8 mois connaît un franc succès.
Face à la polémique qui enfle, l'entreprise publique s'est toutefois dite "prête à retirer son produit, si l'Etat du Madhya Pradesh [où l'entreprise est implantée, ndlr] le demande".