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Alex31
Fin mai, une bénévole de l'association est venue aider une famille de Villeneuve-Tolosane qui avait une couleuvre sur la terrasse.
En 2009, Nature en Occitanie a lancé le service gratuit "SOS serpent". En un coup de fil - parfois avec une visite - les spécialistes des serpents désamorcent des querelles de voisinage entre humains et serpents.
Et vous, que faites-vous face à un serpent ? Selon les herpétologues, les spécialistes des reptiles, la meilleure des choses à faire est encore de laisser l'animal tranquille. Mais les idées reçues sur les serpents sont tenaces, et nombreuses sont les personnes qui bondissent face à un rampant à écailles. Le réflexe "coup de pelle" ? Oubliez, c'est illégal, toutes les espèces sont protégées en France. Afin de régler les querelles de voisinage entre humains et reptiles, en 2009, le groupe d'herpétologues de Nature en Occitanie, basée à Toulouse, a lancé "SOS serpent" (intégré en 2014 au pôle médiation faune sauvage). Chaque année, l'équipe de médiateurs reçoit de plus en plus d'appels. Non pas que le nombre de serpents ait augmenté (lire interview ci-contre), mais peut-être bien parce que désormais, les êtres à deux pattes s'interrogent sur comment gérer leur rencontre avec les sans pattes...
Alex31
Une couleuvre sur la terrasse.
C'est par exemple le cas de Claire, une habitante de Villeneuve-Tolosane. "La veille de l'anniversaire de mon fils, fin mai, nous sommes tombés sur un serpent enroulé et immobile sur notre terrasse. Il avait des petites gouttes de sang, comme s'il avait été attaqué par un chat. J'étais inquiète parce que mon fils de 3 ans allait rentrer alors on a appelé la mairie." De fil en aiguille, les services municipaux aiguillent le couple vers le pôle médiation faune sauvage de Nature en Occitanie. "Ils nous ont rappelés très rapidement, et quelqu'un est venu. La bénévole a fait preuve de beaucoup de pédagogie, elle nous a rassurés et expliqué où il fallait mettre la couleuvre. Mon petit a eu droit à une leçon privée, il a touché le serpent." Du côté de Nature on Occitanie, on explique : "On protège mieux ce que l'on connaît !" Dans la plupart des cas, les situations se règlent par téléphone grâce à une identification accompagnée de l'animal et quelques conseils. Au bout du fil, il y a un des quinze médiateurs formés par Nature en Occitanie. Ce spécialiste ou un rapatrieur se déplace principalement si l'animal est en danger, blessé, ou que l'appelant n'arrive pas à gérer.
Alex31
Une vipère dans la serre.
Philippe, lui était devenu presque ami avec la vipère qui vivait dans sa serre, à Uchentein (Ariège). "On la voyait depuis février, elle ne nous gênait pas mais nous avons un vieux chien et un bébé, ce n'était plus possible..." En juin, une bénévole de "SOS serpent" est venue. "Elle nous a montré comment capturer l'animal, de préférence le matin car elle est moins vive, et comment la déplacer jusqu'à un muret situé à 100 mètres." Aujourd'hui, faute de serpent, les souris sont revenues autour de la serre. "La bénévole nous a dit qu'il fallait s'attendre à voir arriver un autre serpent, poursuit Philippe. Mais cela me fait beaucoup moins peur. De voir comment il faut faire m'a permis de démystifier. Désormais, je sais quoi faire." Pédagogie et sensibilisation, deux armes pour tordre le cou aux idées reçues...
Pour contacter le pôle médiation faune sauvage : www.naturemp.org ou mediationfaune@natureo.org ou 07 81 31 96 70 (pensez à envoyer une photo de l'animal). Le pôle MFS bénéficie du soutien financier de la Région Occitanie et de la DREAL, son action est bénévole et gratuite. Pour les aider, vous pouvez adhérer à l'association ou faire un don.
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