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Un ingénieur de Google a espionné pendant plusieurs mois les conversations privées que des adolescents avaient sur Google Chat, le service de messagerie instantanée de l'entreprise.
D'après le blog spécialisé dans les nouvelles technologies Valleywag, David Barksdale a profité de son travail pour accéder aux comptes Google de quatre mineurs qu'il avait rencontré dans le cadre d'une conférence. Alors que l'un de ces jeunes refusait de lui donner le nom de sa nouvelle petite amie, l'ingénieur s'est par exemple procuré le détail de ses derniers appels sur Google Voice, le service de téléphone de Google, et a trouvé le nom et le numéro de téléphone de la jeune femme. Il a ensuite menacé le garçon de l'appeler. Il a aussi cité des phrases écrites par une autre jeune lors d'une conversation sur Google chat à laquelle il n'avait pas participé (il s'est ensuite excusé auprès de la jeune fille d'être allé fouillé l'historique de son Google chat).
Google a confirmé dans un communiqué avoir renvoyé David Barksdale après avoir appris ces agissements:
«Nous avons renvoyé David Barksdale parce qu'il a outrepassé les règles strictes de respect de la vie privée de Google. Nous contrôlons avec attention le nombre d'employés qui ont accès à nos systèmes [...]. Cela dit, un nombre limité de personnes vont toujours avoir besoin d'accéder à ces systèmes si nous voulons pouvoir les faire fonctionner comme il faut -c'est pourquoi nous prenons toute brèche [de ces règles] si sérieusement.»
Le site spécialisé SearchEngineLand estime qu'il vaudrait mieux que l'entreprise annonce elle-même -et immédiatement- qu'elle fait face à un problème de sécurité interne et qu'elle le règle, plutôt que d'attendre en espérant que l'information ne remontera pas jusqu'aux médias.
«Il parait facile pour Google de rapporter directement qu'un employé a eu accès à des données d'un certain nombre de gens, que ces gens ont été contactés et que Google estime que la situation a été prise en main.»
Google n'a pas répondu à son idée de rendre public les potentielles futurs violations des règles de l'entreprise, et le journaliste pense que Google voit ces cas comme si rares et isolés qu'ils n'en ont pas besoin. Mais David Barksdale est le deuxième employé que Google renvoie pour des problèmes de ce genre, et pour Valleywag, c'est déjà deux cas de trop. Le site pose les quatre questions auxquelles Google doit encore répondre pour clore de façon satisfaisante cet épisode inquiétant:
1. Est-ce que tous les gens [outre les 4 adolescents] dont Barksdale a violé la vie privée ont été prévenus?
2. Pourquoi ses actions n'ont-elle pas été rapportées à la police?
3. Quelles sont précisément les mesures que Google compte prendre pour éviter que ce genre d'incident se répète?
4. Combien d'employés ont cet accès illimités aux comptes Google que Barksdale avait ?
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