"Qui veut épouser mon fils ?" : Les raisons d'un très gros succès !

Ce sera probablement une petite leçon donnée dans les écoles de production télé : même bidonnée, la télé-réalité attire toujours en masse des téléspectateurs. Qui veut épouser mon fils ? en est la parfaite illustration. Car jamais une émission de télé-réalité ne s'était autant arrangée avec le réel. Malgré d'innombrables scandales, mensonges et un casting on ne peut plus caricatural, ce format produit par Starling a réussi l'exploit de drainer sur TF1 chaque vendredi soir près de 4 millions de téléspectateurs en seconde partie de soirée. Après l'échec de La Ferme Célébrités l'hiver dernier, la Une démontre une nouvelle fois que la télé-réalité a encore de longues années devant elle. Décryptage des raisons de ce succès.

Un public averti

Même si TF1 vend du temps de cerveau disponible aux annonceurs, ses téléspectateurs savent garder quelques neurones disponibles lorsqu'ils sont devant la chaîne. Le programme, regardé en masse par les 15-24 ans, était pour la plupart d'entre eux suivi au second degré. Il suffisait de lire les centaines de commentaires sur les réseaux sociaux le soir du lancement pour s'en convaincre. Bidonnée certes, l'émission a été plus perçue comme une sitcom qu'un véritable programme de télé-réalité. Les révélations au fil des semaines de chacun des candidats sur son véritable rôle n'auront pas affecté l'intérêt du public pour le programme. Sarah, Karyn, Giuseppe et consorts jouent la comédie ? Qu'importe, à partir du moment où ça reste drôle et bien monté par la production ! Car bien avant la fin du programme, diffusée vendredi soir, on connaissait le dénouement pour la plupart d'entre eux. Alexandre n'est plus avec Sarah, Giuseppe était déjà en couple pendant le tournage et sera même bientôt papa, Benjamin est aujourd'hui amoureux d'un certain Tony, Florent est redevenu célibataire. Ces spoilers lâchés par les candidats n'ont jamais pénalisé les audiences de l'émission.

Le casting du siècle

Dans ce genre inusable qu'est la télé-réalité, c'est probablement le casting le plus abouti depuis plusieurs années. Des bimbos à foison, un macho ringard, un gay, un goujat malmené par sa mère, une cagole au masculin, un geek, des mamans hystériques : les équipes de Starling ont fait fort. Cette distribution de choc a permis clashs en tout genre, rebondissements sans fin et règlements de compte par médias interposés. Mention spéciale à Marie-France et Giuseppe, un duo mère-fils que les plus grands casteurs de la planète n'auraient jamais imaginé même dans leurs rêves les plus tordus. Il va être difficile pour Starling de concocter un casting aussi explosif la saison prochaine. Déjà, TF1 a lancé son appel à candidatures sur son site Internet. Mais c'est bien souvent lors de démarchages sauvages dans la rue que les pépites sont dénichées par la production.

Buzz sur le net

Malgré un contrat qui astreignait tous les candidats à la plus grande discrétion, tous se sont largement répandus dans la presse et sur Internet semaine après semaine. Réglant leurs comptes avec les uns et les autres, ils ont permis à Qui veut épouser mon fils ? d'être très largement représentée sur la toile, alimentant chaque jour de nombreux buzz. Même sur le site de l'émission, les compteurs s'affolent : depuis le lancement de l'émission, 5,1 millions de visites ont été enregistrées, 14 millions de vidéos vues et chaque épisode était regardé en moyenne 1,7 million de fois.

Une presse people qui a répondu présent

Le succès d'une émission de télé-réalité ne va pas sans de larges reprises dans la presse people. Qui veut épouser mon fils ? s'est offert le luxe d'être au moins aussi bien traité que Secret Story, référence en la matière chaque été. L'émission a pendant toute sa diffusion alimenté les pages de la plupart des titres. Et ce n'est pas un hasard : proposer en appel de Une un sujet en lien avec l'émission attire les lecteurs. Même la presse quotidienne, comme Le Parisien/Aujourd'hui en France ou France Soir n'ont pas hésité à relayer les innombrables querelles des candidats dans leurs colonnes.