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El Roslino
Des habitants de Vancouver (Colombie-Britannique) sur la plage, lors de la vague de chaleur extrême sur l'ouest du Canada et le nord-ouest des Etats-Unis, le 27 juin 2021.
Depuis dimanche 27 juin, le nord-ouest des Etats-Unis et l'ouest du Canada sont pris sous un dôme de chaleur, imposant des températures extrêmes allant jusqu'à 49,5 °C, enregistrés mardi à Lytton (Colombie-Britannique). Dès le début de la semaine, les morts subites se sont ainsi multipliées dans la région de Vancouver, les autorités annonçant qu'au moins 486 personnes ont succombé subitement depuis vendredi dans la province canadienne, soit environ trois fois plus que la moyenne sur une période comparable.
Ces morts sont qualifiées de subites parce qu'elles interviennent « dès le premier jour de la vague de chaleur », explique Rémy Slama, épidémiologiste environnemental et directeur de l'institut de santé publique à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Alors que ces canicules se multiplient à mesure que le dérèglement climatique s'intensifie, l'épidémiologiste estime que la hausse globale des températures aura un impact néfaste sur notre santé et, à terme, sur la mortalité.
Depuis dimanche 27 juin, le nord-ouest des Etats-Unis et l'ouest du Canada sont pris sous un dôme de chaleur, imposant des températures extrêmes allant jusqu'à 49,5 °C, enregistrés mardi à Lytton (Colombie-Britannique). Dès le début de la semaine, les morts subites se sont ainsi multipliées dans la région de Vancouver, les autorités annonçant qu'au moins 486 personnes ont succombé subitement depuis vendredi dans la province canadienne, soit environ trois fois plus que la moyenne sur une période comparable.
Ces morts sont qualifiées de subites parce qu'elles interviennent « dès le premier jour de la vague de chaleur », explique Rémy Slama, épidémiologiste environnemental et directeur de l'institut de santé publique à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Alors que ces canicules se multiplient à mesure que le dérèglement climatique s'intensifie, l'épidémiologiste estime que la hausse globale des températures aura un impact néfaste sur notre santé et, à terme, sur la mortalité.
Alors, la cause immédiate du décès peut être une défaillance des organes sollicités (reins, cœur), des problèmes respiratoires, voire même des mécanismes plus indirects qui influent sur le risque de suicide, probablement par des effets sur le système nerveux. C'est une situation similaire à la présence d'un polluant qui aurait plusieurs cibles dans l'organisme.
Le phénomène d'épuisement et de fatigue de l'organisme risque de s'accumuler, à mesure que la vague de chaleur s'étend. Plus la canicule dure, moins les gens auront la possibilité de se reposer, de se rafraîchir et plus l'impact sera large à l'échelle de la population.
Les corps peuvent-ils alors s'habituer à des températures plus élevées ?
Cela a été étudié dans certaines villes comme New York où, à température donnée, la chaleur était beaucoup plus dommageable au début du XXe siècle qu'au début du XXIe. Il y a, en revanche, très peu de chance que cette observation soit liée à une adaptation physiologique des New-Yorkais, mais plus probablement à une adaptation sociétale aux températures plus élevées.
Aux Etats-Unis, le développement de la climatisation a eu pour conséquence que les habitants des villes ont passé beaucoup moins de temps à l'air extérieur. Ainsi, ils supportent mieux des températures élevées mais c'est bien un phénomène d'adaptation sociétale, qui pose d'ailleurs un problème écologique majeur. A New York, cette adaptation au changement climatique s'est faite avec le développement de la climatisation individuelle, particulièrement polluante et aux effets délétères sur la couche d'ozone et les gaz à effet de serre, accentuant donc finalement le réchauffement de la planète. Le modèle d'adaptation d'une ville comme New York n'est ainsi pas du tout transposable à l'échelle de la Terre.
En tout cas, il n'est pas évident que l'organisme s'adapte aux températures plus élevées, que ce soit à l'échelle d'une vie ou à celle d'un petit nombre de générations, voire de plusieurs dizaines d'années.
A plus long terme, quels effets le réchauffement climatique aura-t-il sur notre santé ?
Il est évident que les vagues de chaleur ont des effets sur notre santé, mais, pour comprendre le changement climatique, il faut considérer deux difficultés. La première est qu'il existe aussi un effet néfaste des températures froides ; il est même majeur sur la mortalité. Donc la conséquence du réchauffement climatique sera, selon la zone, soit d'augmenter le nombre de jours très chauds, soit de diminuer le nombre de journées très froides. Et dans ce dernier cas, le réchauffement climatique aurait donc finalement un effet bénéfique puisque ces zones auraient moins de journées très froides, sans avoir encore de journées très chaudes, faisant ainsi baisser mécaniquement la mortalité. La deuxième difficulté à prendre en compte est qu'il n'est pas évident d'attribuer avec certitude telle ou telle vague de chaleur au changement climatique, même si maintenant il est sûr qu'une partie de ces pics de chaleur sont liés.
Cela dit, des prédictions existent et estiment qu'à partir du sud de la France - et plus globalement du sud de l'Europe -, le changement climatique et ses mécanismes sur la température provoqueront une surmortalité en été, qui ne sera pas totalement compensée par la baisse de la mortalité en hiver. Ce n'est évidemment pas la même chose dans toutes les zones de la Terre. D'autres risques existent aussi, comme les incendies plus fréquents et plus violents, les phénomènes de tempêtes et d'ouragans, les effets liés à des modifications des zones de vie des maladies à vecteur - par exemple les zones où le virus West Nile [virus du Nil occidental] ou la maladie de Lyme est endémique -, ou encore les conséquences des dysfonctions des systèmes de transports ou de la fourniture énergétique, qui seraient perturbés par la chaleur.
Quant à la santé en elle-même, la hausse des températures ne crée pas de maladie ou de dysfonction de l'organisme humain, mais son effet néfaste touche déjà fortement les personnes souffrant de pathologies préexistantes.
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