Lorsque l'achat d'une occasion se présente, de nombreux points sont à contrôler. Et l'étanchéité est l'un des plus importants. Conseils pour réussir un achat camping-car d'occasion.

Les camping-cars d'occasion sont moins chers, mais quand on n'y connaît rien, on peut se sentir inquiet: comment ne pas se tromper sur le prix, sur le bon état de la mécanique et des équipements. Voici quelques conseils qui peuvent vous aider à choisir le bon camping-car: celui qui vous servira longtemps.

1. Définissez vos besoins
Précisez bien vos besoins plutôt que de jeter votre dévolu sur le premier camping-car venu. Même une très bonne affaire peut être un mauvais achat. Nombre de places carte grise, charge utile, type de couchage, double-plancher et équipements divers... Les critères de choix sont les mêmes, que l'on cherche un camping-car neuf ou d'occasion.

2. Vendeur pro ou particulier?
Une transaction avec des particuliers n'est pas toujours synonyme de prix bas, ceux-ci ayant tendance à s'aligner sur les tarifs des professionnels. Mais au moins aurez-vous la possibilité de rencontrer le précédent propriétaire et de lui poser des questions directement, sur l'utilisation qu'il a faite de son camping-car. L'atout du professionnel, c'est qu'il est censé vous proposer des véhicules qu'il a accepté de reprendre, c'est-à-dire a priori en état correct. Et il aura probablement révisé le véhicule. C'est donc plus rassurant, d'autant que la vente par un professionnel est souvent assortie d'extensions de garanties (dans ce cas, soyez attentif aux risques couverts par la garantie).

3. Traquez l'humidité

Lors de l'examen du camping-car, vérifiez en priorité l'état des carrosseries. Un contrôle qui ne concernera pas tant les rayures ou petits chocs que les éventuelles infiltrations d'eau, pas toujours faciles à repérer. La quasi-totalité des carrosseries intégrant une structure bois, l'humidité pourrait avoir fait des dégâts irréversibles. Soyez attentifs aux moindres marques sur les parois de la cellule, à l'extérieur comme à l'intérieur. Dans l'habitacle, soyez attentif aux odeurs.

4. A l'intérieur: touchez et voyez
Ouvrez toutes les portes, auscultez le fond des placards, asseyez-vous sur les banquettes et vérifiez l'état du matelas.

5. Des équipements en état de marche
Batteries, réfrigérateur, clim cabine et lève-vitre électrique, réchaud à gaz et chauffe-eau... Ne laissez rien au hasard. Allumez tous les éclairages et testez les robinets.

6. Examen du porteur

La capucine de Fred et Caro

Ouvrez le capot, cherchez les fuites potentielles, vérifiez l'usure des pneus. Les phares, les clignotants, le pare-brise doivent être en bon état (suivant les modèles, il peut être compliqué de les remplacer). Faites tourner le moteur et demandez à essayer le véhicule sur la route.

7. Avec factures d'entretien
La présentation des factures d'entretien ne vous garantit pas que vous ne rencontrerez aucun problème technique. Mais elles témoignent du sérieux du précédent propriétaire et permettent de vous assurer que tous les rendez-vous techniques ont bien été respectés.

8. Le juste prix

Le risque, c'est d'acheter trop cher, évidemment. Comment s'assurer que le prix proposé par le vendeur est correct? En commençant par une petite enquête. Obtenez sur notre site internet la cote officielle du camping-car que vous convoitez. Rendez-vous aussi chez des concessionnaires de votre région, ou mieux, dans des salons du camping-car d'occasion. Visitez autant de modèles que possible et consultez les petites annonces sur internet. Vous aurez alors une idée assez précise de la valeur d'un camping-car d'occasion.

9. Les critères d'une “bonne affaire”
Il est aujourd'hui difficile de faire une affaire. Les modèles d'occasion accessibles financièrement le sont en général parce que, neufs, ils étaient déjà proposés à bon prix. Bien sûr, il y a toujours des circonstances particulières qui peuvent faire qu'un camping-car est proposé à un prix attractif. Un modèle avec une disposition d'agencement peu en vogue, par exemple. Ou dans certains cas, l'urgence de la vente (maladie, décès...) peut évidemment être une circonstance favorable... pour l'acheteur

10. Pensez à la revente
Vous êtes aujourd'hui acheteur, mais peut-être deviendrez-vous un jour vendeur. Pensez donc que l'absence de certains équipements rend la revente plus difficile (la climatisation de cabine, notamment). En dehors de ce point majeur, sachez que certaines caractéristiques susceptibles d'entraîner une moins-value: lorsqu'un camping-car familial à 5 ou 6 couchages ne comporte que 4 places carte grise, par exemple. Tout ce qui personnalise un camping-car peut aussi venir dissuader les acquéreurs: une peinture extérieure artisanale ou une modification intérieure irréversible.

11. Y a-t-il un kilométrage rédhibitoire ?
Un camping-cariste fait en moyenne 12 000 km par an avec son camping-car. Donc, un camping-car de cinq ans d'âge devrait afficher environ 50 000 km. Dans certains cas, ce kilométrage est largement dépassé. Cela entraîne une décote légitime (l'argus prévoit une minoration de 12 centimes d'euro par kilomètre dépassant la base de référence). Mais attention, un camping-car de cinq ans affichant 80 000 km n'est évidemment pas à éliminer de votre sélection. Les moteurs d'aujourd'hui peuvent tout à fait atteindre (et même dépasser) 200.000 km sans problèmes majeurs. Le plus important est en fait de privilégier les « grosses cylindrées » (2,3 l et plus), par définition plus solides et plus adaptées aux spécificités du camping-car que les “petits” 1,9 l ou 2,0 l.

12. Achat sur internet: gare aux arnaques
Pas besoin de chercher très loin sur le web pour trouver des annonces douteuses. Comment les repère-t-on? Le tarif est souvent ridicule, le vendeur exige de toucher le versement avant d'expédier le camping-car sans visite possible, le vendeur n'est pas le propriétaire, etc.