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El Roslino
Emmanuel Macron et Joe Biden se sont entretenus mercredi au téléphone.
DÉCRYPTAGE - Au terme d'un appel entre Joe Biden et Emmanuel Macron, l'ambassadeur de France sera de retour aux États-Unis dès la semaine prochaine.
Un appel, un communiqué et la hache de guerre a été enterrée. Emmanuel Macron et Joe Biden se sont entretenus au téléphone à la demande du président américain pour «examiner les conséquences» de la crise des sous-marins. Au cours de l'appel, Joe Biden a reconnu que «des consultations ouvertes entre alliés sur des questions d'intérêt stratégique pour la France et les partenaires européens auraient permis d'éviter la situation». Et ensuite ? Voilà l'ambassadeur français Philippe Étienne de retour aux États-Unis dès la semaine prochaine , tandis que des «consultations approfondies» vont être mises en place pour rétablir la confiance entre les deux pays. Une semaine après la crise, le dialogue semble déjà rétabli.
«Il s'agit d'une désescalade, pas d'une réconciliation», tempère Annick Cizel, enseignante-chercheuse spécialiste de politique étrangère américaine à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3. «La France ne pouvait se permettre de rester brouillée trop longtemps avec les États-Unis. Ils restent notre allié le plus important dans la lutte antiterroriste au Sahel. Nous avons absolument besoin d'une relation forte et constructive avec eux, sur bien des sujets », analyse la politiste Alexandra de Hoop Scheffer.
Il semblerait toutefois que la semaine de fâcheries n'ait pas été vaine. «Joe Biden semble s'être rendu compte des conséquences de cette crise sur ses relations avec la France et avec l'Europe», poursuit la chercheuse. Alors que l'appel bilatéral entre les deux pays devait avoir lieu «dans les prochains jours», le président américain s'est empressé de joindre son homologue français dès mercredi. « Et Antony Blinken a trouvé le temps de recevoir en urgence Jean-Yves Le Drian. Cela signifie, quelque part, qu'un message a été entendu.», observe Annick Cizel.
Le début d'un bras de fer
Pour Annick Cizel, c'est même «un bras de fer» qui commence. Emmanuel Macron s'est entretenu avec Narendra Modi en marge des discussions à l'ONU et s'est engagé au «renforcement de l'autonomie stratégique de l'Inde» : une façon, selon la chercheuse, de réaffirmer la vision française des alliances stratégiques dans l'Indopacifique. «Il faut comprendre qu'il ne s'agit pas seulement du «contrat du siècle», qui certes nous échappe, mais de la question des alliances qui évincent la France dans l'Indopacifique. En boycottant l'ONU, la France prend de court les Américains sur leurs relations avec l'Inde et réaffirme le principe général d'autonomie stratégique, ce que les États-Unis n'entendent pas», explique Annick Cizel.
Mais la France a-t-elle les moyens de s'offrir ce rapport de force ? «Historiquement, nous avons prouvé que la France en a les moyens», estime Annick Cizel. «Le pays est certes une puissance moyenne quant à ses capacités opérationnelles, mais nous n'en sommes pas moins membre permanent du conseil de sécurité de l'ONU et la seule puissance nucléaire européenne.» Pour Alexandra de Hoop Scheffer, la crise aura même été l'occasion pour la France d'obtenir une «compensation diplomatique» : « Cette crise aura permis une clarification entre la France et les États-Unis sur un certain nombre de sujets : le Sahel, l'Europe de la Défense, la reconnaissance de la France dans l'Indopacifique», assure-t-elle. «Mais le lien de confiance, lui, reste encore à reconstruire.»
El Roslino
Krys31 et Lolo Mein Schwein, allez aux U.S.A, pour résoudre le problème des sous-marins.
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