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L'ACEM en faveur du développement des radars de bruit
Mieux cibler les fauteurs de trouble pour ne pas pénaliser l'ensemble du secteur
Bruit : les constructeurs veulent éduquer les motardsLa question du bruit généré par les motos et les scooters revient régulièrement sur le tapis, mais il semble que le doux son de nos moteurs ne soit plus autant accepté que par le passé comme en témoigne les fermetures de routes aux deux-roues chez certains de nos voisins, la multiplication des opérations de contrôle ou encore le développement des radars de bruit.

Le problème c'est que le bruit et les nuisances sonores liées à la circulation sont maintenant considérés par l'Organisation Mondiale de la Santé comme la deuxième cause d'atteinte à la santé en Europe de l'Ouest, juste derrière la pollution atmosphérique.

En plus des fermetures de routes, certains élus espèrent même faire évoluer la norme en matière d'homologation des deux roues motorisés pour abaisser le seuil de bruit autorisé puisque de nombreuses motos pourtant homologuées se montrent relativement bruyantes.

L'association des constructeurs européens de motos et scooters vient d'intervenir sur le sujet pour expliquer qu'un abaissement des normes serait compliqué à obtenir et aurait finalement peu de conséquences dans la réalité, puisque le bruit perçu est une conséquence de l'ensemble de la mécanique en action. Les constructeurs se montrent favorables au développement des radars de bruits, puisque ces systèmes permettraient de punir les fauteurs de trouble sans devoir pénaliser l'ensemble des motocyclistes, par exemple via des fermetures de routes.

L'ACEM critique essentiellement les motards apportant des modifications à leurs montures, surtout en matière de silencieux, ainsi que le pilotage "sportif" qui se montre nettement plus bruyant que les usagers adoptant un rythme coulé. C'est pour cette raison que l'ACEM s'est engagé à travailler avec tous les acteurs du secteur moto, à commencer par les associations d'usagers, afin d'atteindre les motards et de leur faire prendre conscience de leurs responsabilités sociales.

Les motards doivent choisir de faire partie de la solution, pas du problème.

Outre ce travaille d'éducation, l'ACEM entend aussi collaborer avec les décideurs européens et nationaux pour orienter les règlementations vers des impératifs techniques atteignables ainsi que pour accroitre la supervision du marché de l'équipement secondaire, entendez-là une surveillance vis-à-vis des silencieux commercialisés.

Enfin l'association s'engage à soutenir les élus locaux et régionaux en organisant des tables rondes pour traiter avec précision les problèmes de bruit dans les zones urbaines et les routes à motards.