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Le site français d'informations Mediapart a lancé jeudi FrenchLeaks ( www.frenchleaks.fr ), un site inspiré de WikiLeaks invitant les citoyens à transmettre des documents qui, après enquête et validation par ses journalistes, seraient mis à la disposition du public.
«FrenchLeaks met à disposition du public les documents ayant servi aux enquêtes de Mediapart sur, par exemple, l'affaire Bettencourt ou l'affaire Karachi (deux dossiers sensibles pour le gouvernement français et le président Nicolas Sarkozy, et invite aussi les citoyens à transmettre des informations», a expliqué Edwy Plenel, le directeur de la publication, lors d'une conférence de presse organisée dans les locaux de la rédaction à Paris.
Le site d'investigation a été en pointe dans la publication d'articles sur l'affaire Bettencourt, un conflit familial devenu une affaire politico-fiscale, et celle de Karachi, un dossier mêlant soupçons de corruption et un attentat au Pakistan en 2002.
«Notre site protège l'anonymat et la sécurité des sources et permet ainsi de poster des documents qui seront ensuite avisés par la rédaction et publiés s'ils sont pertinents», a poursuivi M. Plenel.
Pour l'ancien patron de la rédaction du Monde, FrenchLeaks «concrétise une alliance entre les journalistes et les lanceurs d'alertes citoyens».
«Ce que nous trouvons, nous le rendons au public», a-t-il ajouté, précisant que tous les documents seraient téléchargeables et reproductibles.
«Un travail journalistique sera effectué avant la mise en ligne. On a une responsabilité éditoriale», a-t-il insisté.
Si les documents sont librement accessibles, les enquêtes journalistiques qui y sont associées seront en revanche postées sur le site Mediapart qui, lui, demeure payant.
Mediapart, lancé il y a trois ans, revendique aujourd'hui 48 000 abonnés payants.
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