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L'acteur américain Ben Affleck balance à tout-va en ce moment. Sur son rôle de Batman, sur ses expériences de tournage (plus ou moins bonnes), sur ses films, sur son futur, mais aussi sur l'avenir du cinéma et de son industrie en pleine mutation. Il s'explique sur ce dernier point à l'occasion d'une interview croisée avec son ami de toujours : Matt Damon.
Une interview riche en révélations.
On vient d'apprendre ce matin à l'occasion d'une interview, en compagnie de Matt Damon pour le média Entertainment Weekly, que son ami de toujours avait joué un rôle clé dans sa décision de ranger son costume de Batman. Une déclaration qui faisait écho avec celle parue dans nos colonnes hier, dans laquelle l'acteur de 49 ans avouait que son tournage de Justice League avait été une désastreuse expérience, épreuve qui l'avait motivé dans son choix de quitter le DCEU.
À l'occasion de cette même interview, Ben Affleck s'est aussi exprimé sur l'industrie du cinéma, et a fait part de son sentiment sur la rentabilité de certains films, en particulier ceux issus de la franchise Marvel. Ainsi, selon lui, le box-office sera bientôt réservé aux films du MCU et aux autres studios qui possèdent une propriété intellectuelle bien connue.
Il lâche :
Je dois dire que lorsque The Way Back (dans lequel il incarne Jack Cunningham, un ancien joueur de basket-ball reconverti en entraîneur) est sorti, il est sorti la semaine où ils ont fermé les cinémas (pour cause de pandémie). Mais même avant cela, je savais que ce film sur le deuil, la mort d'un enfant, l'alcoolisme et la guérison n'allait pas faire venir les adultes dans les salles", a déclaré Affleck.
"Si je devais parier, un drame comme Argo ne serait pas sorti en salles aujourd'hui (...), je pense que les films en salles vont devenir plus chers, plus événementiels. Ils s'adresseront surtout aux jeunes et seront surtout axés sur un thème du style ; "Hé, je suis tellement à fond dans l'univers Marvel que j'ai hâte de voir ce qui va se passer". Et il y aura 40 films par an en salles, a t-il ajouté.
Le cinéma, c'est réservé à des franchises comme Marvel.
En effet, selon lui, les licences les plus lucratives dotées d'une renommée mondiale, et à l'importante capacité de fan service pourront tirer leur épingle du jeu. Affleck cite par exemple les faibles revenus engendrés par le film de Ridley Scott, Le Dernier Duel (qu'il co-produit, et dans lequel il joue), qui n'a rapporté que 30,6 millions de dollars au box-office national. En comparaison, Spider-Man : No Way Home est en train de rouler sur le box-office avec 668 millions de billets vendus, dépassant au passage le Titanic de James Cameron (659 millions), ou Star Wars : Les Derniers Jedi (620 millions). Infinity War et ses 678 millions ne sont plus qu'à une courte longueur.
Ainsi, selon l'intéressé, des films comme Le Dernier Duel gagnerait davantage à sortir en SVOD, sur les grosses plateformes de streaming comme Netflix ou Amazon Prime.
https://www.youtube.com/watch?v=pzk42o_7y5c
La pandémie a mis un sérieux coup à l'industrie cinématographique. Après plusieurs reports, de nombreux films se bousculent désormais pour se faire une place dans les salles obscures, et face à des films de la trempe de No Way Home, les paris sont risqués. Il s'agit pour les distributeurs de bien choisir sa date de sortie. De plus, l'actuelle tendance des films lancés en streaming n'aide pas le public à se déplacer au cinéma.
Il s'agit tout de même de déclarations venant de la part d'un acteur affilié au DCEU et à la Warner. Un gros aveu de faiblesse face à Marvel ?
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