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Tout comme la grippe, les infections au Sras-Cov-2 repartent à la hausse en France depuis le début du mois de mars. Or, il est parfois difficile de distinguer les symptômes de cette infection saisonnière de ceux du Covid-19. « Marianne » vous aide à y voir plus clair.
Grippe, le grand retour. Durant l'hiver 2020-2021, les mesures barrières visant à limiter la propagation du Covid-19 avaient permis d'éviter l'épidémie annuelle. Mais depuis le 14 mars, le masque n'est plus obligatoire en intérieur en France. Conséquence : la grippe saisonnière circule à nouveau, aidée par le faible niveau d'immunité collective de la population après une année d'absence. La dernière semaine du mois, « quasiment tous les indicateurs de grippe étaient encore en augmentation en métropole », indiquait Santé Publique France ce 30 mars, précisant que « toutes les régions métropolitaines et l'ensemble des classes d'âge » sont concernés. Cette dernière semaine, 908 personnes ont été hospitalisées après un passage aux urgences pour syndrome grippal.
Fait inédit, l'épidémie de grippe progresse en parallèle de celle de Covid-19. Car la sixième vague est bien là : 139 790 cas ont été recensés en moyenne le 31 mars, contre 110 874 une semaine auparavant. Du 21 au 27 mars, le taux d'incidence grimpait à 1 337 cas pour 100 000 habitants. Or ces deux infections provoquent bien souvent les mêmes symptômes. Difficile, alors, de savoir si l'on est grippé ou covidé. Faut-il se faire tester, s'isoler ? Éléments de réponse.
Le sous variant BA.2 domine.
Fièvre, toux, douleurs articulaires et musculaires, fatigue, mal de gorge... Pour la très grande majorité d'entre nous, les deux virus provoquent les mêmes symptômes. « Même les troubles digestifs, qui surviennent parfois avec le Covid, peuvent exister avec la grippe », souligne Jacques Battistoni, médecin généraliste et président du syndicat des médecins généralistes MG France. D'autant que certaines des manifestations cliniques qui faisaient la spécificité des précédents variants du coronavirus sont moins fréquentes avec le variant Omicron, qui représente désormais 99,9 % des cas de Covid-19 (dont 84 % pour le sous variant BA.2).
C'est notamment le cas de la perte du goût et de l'odorat. « On voit moins ces symptômes depuis l'arrivée d'Omicron : il s'agit de manifestations neurologiques, plus rares avec cette souche », poursuit le médecin généraliste. Début janvier, Santé Publique France a analysé 338 cas confirmés d'infection au variant Omicron : la perte du goût et de l'odorat ne concernait que 5 % des cas. « Omicron provoque davantage des signes ORL [que Delta] - toux, nez pris, douleurs à la gorge... Mais peu d'atteintes respiratoires, à l'instar de la grippe, car ce variant se fixe davantage sur les voies aériennes supérieures que sur les poumons », expliquait ainsi récemment à Marianne Yves Cohen, chef du service de réanimation à l'hôpital Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Conclusion : les symptômes d'Omicron sont encore plus proches de ceux de la grippe.
Dépistage primordial.
Impossible, donc, uniquement grâce aux symptômes, de distinguer les deux infections. « En cas de syndrome grippal, il faut donc faire un test pour savoir s'il s'agit du Covid ou de la grippe », estime Jacques Battistoni. Quel intérêt, si les symptômes sont semblables ? Éviter de transmettre le Sras-Cov-2 à des personnes à risque, âgées ou porteuses de comorbidités. Se faire dépister est d'ailleurs d'autant plus important pour cette population : les traitements en cas de formes graves, même si celles-ci sont rares, peuvent être différents pour la grippe et le Covid, d'où l'importance de distinguer les deux maladies.
« Après le test, on s'isole en attendant le résultat, et on respecte les mesures barrières, notamment le port du masque », recommande Jacques Battistoni. Mieux vaut, également, refaire un autotest, un PCR ou un antigénique deux jours plus tard. Avec le variant Omicron, le dépistage peut en effet rester négatif dans les tout premiers jours après l'infection, voire après l'apparition des symptômes.
Pour les plus malchanceux qui seraient infectés par les deux virus, pas d'inquiétude particulière à avoir. Selon les autorités sanitaires, huit co-infections de Covid-19 et de grippe seulement ont été recensées depuis octobre, un chiffre sous-estimé. Les cas sont donc rares, et n'augmentent a priori pas le risque de formes graves. Des chercheurs ayant analysé 12 études sur ce sujet concluaient, en décembre dernier, que « la coinfection n'était pas significativement associée à une mortalité accrue ». Quasiment impossible, également, que la grippe et le Covid-19 fusionnent pour former un nouveau super mutant car ils appartiennent à des familles de virus différents.
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