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L'association UFC-Que Choisir a de nouveau frappé aujourd'hui-même dans l'industrie du jeu vidéo. Elle dénonce les abus liés à un élément que l'on retrouve énormément dans les jeux modernes et qui est pourtant très problématique. Elle met en garde les éditeurs qui abusent de cette pratique et menace même de poursuive Electronic Arts en justice.
L'UFC-Que Choisir sévit face à cette pratique douteuse.
Editeur extrêmement important dans l'industrie du jeu vidéo, Electronic Arts n'a pas franchement bonne réputation auprès de nombreux joueurs. Accusé de financer des jeux souvent très (trop) classiques à l'image d'Ubisoft, ou encore de se reposer sur des licences à succès sans les renouveler (on pense aux FIFA qui changeront bientôt de nom), l'éditeur est surtout accusé d'user et d'abuser des lootboxes.
Pour les joueurs qui ne seraient pas encore familiers avec le terme, il s'agit de "coffres à butins" qui permettent de débloquer des éléments en jeu. Permettant souvent de débloquer des contenus exclusivement esthétiques, ils fournissent parfois des bonus qui accélèrent la progression du joueur ou de prendre l'avantage sur ses adversaires dans les jeux en ligne. C'est par exemple le cas avec les FIFA de EA dans le mode "Ultimate Team", dans lequel il est possible de débloquer de meilleurs joueurs grâce aux lootboxes.
Forcément, cela aboutit souvent à des abus de la part des éditeurs, ce que dénonce l'UFC-Que Choisir dans un article publié hier sur son site officiel, intitulé L'industrie doit cesser de se jouer de vous. Mais l'association ne se contente pas de dénoncer les lootboxes dans le jeu vidéo comme elle le fait "depuis 2017". Non, elle met en garde les éditeurs et menace de se tourner vers la justice si rien ne change.
EA Games dans le viseur de l'UFC-Que Choisir.
Dans son article, l'UFC-Que Choisir évoque un rapport publié hier soir par le Conseil norvégien des consommateurs (NCC), qui souligne plusieurs manquements de la part de certains éditeurs vis-à-vis de la réglementation européenne, que l'association ne juge d'ailleurs pas assez protectrice, alors que parmi les joueurs se trouvent pourtant de nombreux "jeunes ou adolescents, particulièrement vulnérables aux biais cognitifs". Voici donc les abus rapportés :
- [Les éditeurs] incitent d'abord les consommateurs à dépenser au final d'importantes sommes d'argent en exploitant les vulnérabilités de leur jeune public, par le biais d'un marketing agressif, de nombreux biais cognitifs et de probabilités de gains trompeuses.
- [Les éditeurs] utilisent ensuite des monnaies virtuelles pour masquer ou déformer les coûts réels de ces contenus.
C'est donc une politique financière non respectueuse des joueurs qui est dénoncée, d'autant plus que les pratiques sont souvent trompeuses : par exemple, il est courant que le prix des points in-game à acheter avec du vrai argent ne soit pas indiqué explicitement avant l'achat. C'est pour cette raison que l'UFC-Que Choisir, "aux côtés de 19 associations de consommateurs européennes", "exige une réglementation plus stricte passant notamment par l'interdiction des designs trompeurs, l'instauration de protections supplémentaires pour les mineurs ainsi que la transparence des transactions".
Des exigences formulées de manières très explicites donc, adressées à plusieurs éditeurs mais avant tout à EA Games, qui est officiellement mis en demeure "d'afficher en euro les prix des contenus qu'il vend dans ses jeux vidéo" et qui devra faire face à une action en justice si rien n'est fait dans un futur proche.
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