Encore aujourd'hui, de nombreuses personnes ne semblent pas prendre sérieusement en considération les dangers que représentent potentiellement les relations sexuelles non protégées. Pourtant, les MST qui en découlent peuvent parfois mettre nos vies en grand danger. Dernièrement, c'est la blennorragie qui inquiète les scientifiques.

Une nouvelle souche ultra-résistante.

On ne va pas vous dire comment mener votre vie sexuelle (encore heureux) et on ne voudrait pas non plus vous inquiéter, mais l'OMS nous met en garde : une nouvelle souche de la blennorragie, également appelée "gonorrhée" ou plus vulgairement "chaude-pisse", a récemment été découverte et inquiète : elle s'avère beaucoup plus résistante que les souches connues jusque-là.

Pour comprendre de quoi il retourne, il faut remonter au mois d'avril 2022, lorsqu'un touriste autrichien âgé d'une cinquantaine d'années s'est rendu au Cambodge. C'est à cette occasion qu'il a entretenu une relation sexuelle non protégée avec une prostituée locale. Mauvaise idée : de retour en Autriche, il découvre qu'il ressent une grande douleur en urinant et qu'il perd des fluides urétraux. C'est lorsqu'il est allé consulter à ce sujet qu'il a découvert qu'il était atteint de "super gonorrhée", une version bien plus inquiétante de la maladie.

Une nouvelle forme de la maladie à ne pas prendre à la légère.

Les symptômes de la super gonorrhée ne sont pas forcément beaucoup plus inquiétants que ceux provoqués par la MST bien connue. En revanche, la nouvelle souche découverte de la Neisseria gonorrhoeae, la bactérie responsable de la maladie, s'avère beaucoup plus résistante aux antibiotiques habituellement efficaces contre cette maladie spécifiquement, mais également d'autres plus courants. Si la gonorrhée est perçue comme une véritable menace par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) depuis des décennies, celle-ci considère désormais que la Neisseria gonorrhoeae est un agent pathogène prioritaire, pour lequel de nouveaux antibiotiques doivent être développés le plus rapidement possible.

Si ce n'est pas le cas, alors cette nouvelle souche pourrait potentiellement être à l'origine de maladies incurables dans un avenir proche. Heureusement pour notre patient autrichien, une thérapie à base d'amoxicilline et d'acide clavulanique suivie pendant une semaine a permis de le guérir complètement. Il n'en reste pas moins que la super-gonorrhée représente une véritable menace pour la santé publique selon l'OMS.