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Une récente prouesse scientifique réalisée avec de faux embryons de souris pourrait à terme, permettre de guérir certaines maladies chez l'homme. Mais ceci pose certaines questions éthiques.
Une découverte historique.
De temps à autre, nous traitons de certains sujets scientifiques lorsque les faits sont suffisamment impactants pour être soulevés. Il y a plusieurs mois, nous vous parlions de la plus grande bactérie au monde jamais analysée, La "Thiomargarita magnifica", une bactérie sans noyau en forme de ficelle découverte en Guadeloupe.
Aujourd'hui, et pour la première fois, des chercheurs ont créé des embryons de souris sans utiliser d'ovule ni de sperme et les ont observés se développer en dehors de l'utérus. Une véritable avancée dans notre compréhension de la façon dont les embryons se développent.
Après seulement huit de jours de mise en culture.
Ainsi, ces embryons ont été créés uniquement à partir de cellules souches prélevées sur la peau. Cette découverte est à mettre au crédit de l'Institut Weizmann des sciences, en Israël, et en particulier Jacob Hanna, biologiste des cellules souches embryonnaires.
Cette prouesse a été publiée dans la revue Cell, au cœur d'un article scientifique qui explique comment les chercheurs ont réalisé leur exploit. On note par exemple que les embryons ont été formés après seulement huit de jours de mise en culture des cellules souches. Afin de garantir cela, un système d'incubateur spécial (pour tenter d'imiter le fonctionnement d'un utérus) a été utilisé, dans lequel chaque embryon était disposé dans une bouteille avec un liquide spécial leur fournissant tous les nutriments, hormones et sucres dont ils ont besoin pour se développer.
Vers une avancée dans la thérapeutique et la transplantation.
Cette découverte pourrait, à l'avenir se révéler très utile pour la médecine thérapeutique. Les chercheurs expliquent qu'à terme, la technique pourrait un jour être utilisée pour développer des structures artificielles ressemblant à des embryons humains, afin de générer des cellules dans un but thérapeutique, mais aussi pour résoudre les problèmes d'infertilité, les maladies génétiques et les problèmes liés à la vieillesse.
L'idée est également de réussir dans un futur proche à cultiver des organes dédiés à la transplantation, via l'utérus artificiel, servant d'incubateur.
Notre prochain défi est de comprendre comment les cellules souches savent quoi faire, comment elles s'autoassemblent en organes et trouvent leur chemin vers leurs emplacements assignés à l'intérieur d'un embryon« , résume le chercheur.
Cependant, tout ceci n'est pas sans soulever certaines polémiques. L'utilisation de clones d'embryons humains pour la recherche provoque des problèmes d'ordre étique, notamment au sein de la communauté scientifique. Tout n'est donc pas acté pour la suite, il faudra du temps avant que cette technique soit accepté par l'ensemble de la communauté.
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