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El Roslino
Le Kremlin a déclaré mercredi qu'il était « stupide et absurde » de suspecter la Russie d'être derrière les fuites massives détectées dans les gazoducs.
L'affaire des fuites dans les gazoducs Nord Stream vire à la crise géopolitique. Alors que les Européens dénoncent un « sabotage », la Russie a réagi aux accusations dont elle fait l'objet depuis mardi. Il est « stupide et absurde » de suspecter la Russie d'être derrière les fuites massives détectées après des explosions ayant touché les gazoducs Nord Stream, a déclaré mercredi 28 septembre le Kremlin. Dans la foulée, la Russie a indiqué, par la voix de la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, vouloir demander « une réunion officielle » du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU) « dans le cadre des provocations concernant les gazoducs Nord Stream 1 et 2 ».
« Il était assez prévisible » que certains mettent la Russie en cause, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « Prévisible, stupide et absurde », a-t-il ajouté. Ces fuites touchant Nord Stream 1 et 2 sont « problématiques pour nous, car les deux tubes sont remplis de gaz (russe) prêt à être pompé et ce gaz coûte très cher. Maintenant, ce gaz est en train de s'échapper », a-t-il regretté.
Les deux infrastructures ont été endommagées par des explosions sous-marines au large d'une île danoise en mer Baltique, provoquant de vastes bouillonnements. Hors service à cause de la guerre en Ukraine, ces gazoducs, qui relient la Russie à l'Allemagne, contenaient tout de même du gaz.
Une « attaque terroriste planifiée », selon Kiev
L'Union européenne a promis la « réponse la plus ferme » à ce « sabotage » et le gouvernement danois a qualifié les explosions d'« actes délibérés ». S'ils n'ont pas désigné de responsable, l'Ukraine a, elle, affirmé que ces fuites étaient le résultat d'une « attaque terroriste planifiée » par la Russie contre les pays européens.
Dmitri Peskov a appelé « tout le monde à réfléchir avant de s'exprimer, à attendre les résultats des inspections pour savoir s'il s'agit d'une explosion ou non ». « Cette situation exige du dialogue, une interaction rapide entre toutes les parties pour découvrir ce qui s'est passé. Pour l'instant, nous constatons une absence totale de dialogue », a-t-il ajouté.
Ces fuites éloignent la perspective d'une reprise prochaine des livraisons de gaz à l'Europe via Nord Stream 1, qui avaient été interrompues début septembre dans le contexte des tensions autour de l'offensive russe en Ukraine. La Russie a fermé les vannes en invoquant des problèmes techniques, mais les Européens, très dépendants du gaz russe pour se chauffer cet hiver, accusent Moscou d'utiliser les livraisons comme un moyen de pression.
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