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Le sexe, c'est bien. La mort, ce n'est pas bien. Une étude menée par une équipe de chercheurs au Japon a quant à elle tenté de lier intérêt pour le sexe et mort prématurée à travers le suivi de plus de 20 000 personnes durant de nombreuses années. Et une tendance claire se dégage.
Un intérêt pour le sexe qui joue sur la mortalité ?
Les études, scientifiques ou non, se suivent mais ne ressemblent pas toujours. En l'occurrence, une étude que l'on doit à une équipe de chercheurs de l'Université de Yumagata, une préfecture très touristique située sur l'île Honshu au large du Japon, est assez originale. Celle-ci tente en effet de vérifier s'il existe des liens entre sexualité et mortalité. Les chercheurs en sont arrivés à la conclusion qu'un manque d'intérêt pour le sexe pouvait parfois être associé à une mort prématurée. Mais plongeons un peu plus dans les détails de cette étude pour en saisir les nombreuses nuances.
D'abord, point fondamental, l'étude dont l'on parle aujourd'hui est purement observationnelle et ne repose aucunement sur des expériences scientifiques. Ensuite, elle n'a été menée que dans une région restreinte, celle de la préfecture de Yamagata, auprès d'un peu moins de 21 000 personnes (environ 8 500 femmes et 12 500 hommes), âgés de 40 ans ou plus. Et les conclusions ne sont pas les mêmes pour tous.
Une étude à réellement prendre au sérieux ?
L'étude, menée sur de nombreuses années, est partie d'un questionnaire dans lequel se trouvait la question suivante : "Actuellement, avez-vous un intérêt pour les personnes du sexe opposé ?". Si vous vous posez la question, sachez que seuls 8 % des hommes interrogés ne se disent pas intéressés, contre 16 % des femmes. Le problème, vous l'avez peut-être remarqué, c'est que cette question exclut de fait tout individu aimant quelqu'un du même sexe que lui : les chercheurs considèrent que 200 LGBT+ auraient participé. Ensuite, on a noté que les hommes étaient quasiment exclusivement concernés par ce mystérieux lien entre intérêt pour le sexe et mort prématurée : parmi les 503 personnes ayant participé à l'étude et décédées depuis, une part non négligeable des hommes avaient répondu "Non" à la question ci-dessus. Les cas de cancers et autres maladies (hypertension, diabète...) étaient bien plus nombreux chez ces personnes, bien que d'autres éléments (éducation, situation matrimoniale, fréquence de rire...) aient été étudiés.
Si les chercheurs ne s'expliquent pas clairement ce constat, ils estiment que l'on peut prendre le problème à l'envers : peut-être les hommes moins intéressés par le sexe le sont car des symptômes sous-jacents de leurs maladies ont participé à diminuer leur libido. Plus généralement, un style de vie peu sain peut également jouer un rôle important. Malgré les nombreuses limitations de l'étude et le manque de preuves concrètes d'une connexion entre sexualité et taux de mortalité, les chercheurs estiment que la question mérite d'être étudiée plus en profondeur. Elle permet également de conclure que le sexe est positif pour la santé. Un fait qui, pour le coup, a déjà été prouvé à plusieurs reprises.
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