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Fraude avérée concernant l'épreuve de mathématiques du bac S, soupçons aux épreuves d'anglais et de physique du même bac S, le bac 2011 est déjà entaché d'irrégularités qui compromettent son caractère égalitaire. Si les épreuves ne seront pas repassées.- la fraude sur l'épreuve de maths de S ne portant que sur un exercice -, les élèves qui avaient particulièrement bien réussi cet exercice (sans pour autant tricher !) se sentiront forcément défavorisés puisque la notation portera finalement sur les trois autres exercices.
Le bac coûte cher !
Mais c'est l'existence même du bac qui pose aussi problème pour beaucoup, de ce casse-tête annuel infernal de préparer 4880 sujets pour 642 235 candidats dans 4 428 centres d'examen avec 162 000 profs qui corrigent quelque quatre millions de copies. Pour les partisans de la suppression, il coûte trop cher (79,1 euros par candidat soit un peu plus de 50 millions d'euros en 2009), désorganise la vie du lycée et ne mesure au final plus grand‐chose.
Pourquoi alors ne pas faire confiance aux professeurs qui le donneraient aux élèves en fonction de leurs notes de l'année ? On pourrait aussi envisager une sorte de « bac allégé » pour valider certaines connaissances tout au long de l'année et éviter des abus. Le bac pourrait être maintenu pour les lycéens des lycées hors contrat pour éviter que ceux‐ci ne le bradent.
Mais les élèves y tiennent ...
Au contraire, les tenants du maintien insistent sur son caractère égalitaire - le même bac dans les lycées de ZEP que dans les lycées plus prestigieux - et objectif car indépendant de la notation inévitablement subjective d'un prof. Quant à la majorité des profs, redoutant entre autres les pressions qu'ils ne manqueraient pas de subir, ils ne montrent guère d'enthousiasme à l'idée d'assumer seuls la charge de l'attribution du précieux sésame.
Les élèves, eux-mêmes, sont d'ailleurs attachés à la pérennité du « bachot » : bref, le statu quo risque donc encore longtemps de l'emporter. N'oublions pas que la perspective de l'assouplissement du bac, évoquée en 2004 par François Fillon lorsqu'il était ministre de l'Éducation nationale, avait provoqué une véritable levée de boucliers. Conclusion, fraude ou pas, le bac a sûrement de beaux jours devant lui !
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