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El Roslino
Le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, Olivier Marleix.
Dans un courrier adressé jeudi à Matignon, le chef de file de la droite parlementaire dénonce une «insulte à la représentation nationale». Les deux hommes n'ont quant à eux pas échangé directement depuis l'incident.
Un geste pour le moins vulgaire, des regrets, et désormais, une lettre. Après avoir visionné les images du triple bras d'honneur que le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, lui a adressé, le patron des députés LR, Olivier Marleix, a fait parvenir un courrier à Élisabeth Borne.
Triple bras d'honneur : Marleix (LR) demande à Borne de ne pas laisser le geste de Dupond-Moretti sans «suite»
Les remontrances adressées au Garde des Sceaux par la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et le recadrage de la première ministre, ne le satisfont pas. Pas plus d'ailleurs que les «excuses» publiquement formulées par le locataire de la Chancellerie.
Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains à l'Assemblée, a ainsi adressé un courrier à Élisabeth Borne ce jeudi, pour réclamer une réaction plus ferme de la part de la chef du gouvernement. Comme Le Figaro l'avait annoncé mercredi, le leader de la droite parlementaire souhaite que ce geste, dont il estime avoir été la cible avec ses troupes, soit suivi de réactions concrètes.
«M. le Garde des Sceaux a reconnu avoir effectué, par deux fois, des gestes particulièrement inappropriés, qui semblent à première vue avoir été dirigés à mon encontre. Il les justifie par le prétexte qu'il a adressé ces gestes à “la présomption d'innocence”», commence par rappeler l'élu d'Eure-et-Loir. Avant de condamner dans la foulée une «insulte à la représentation nationale» et des «gestes totalement inacceptables dans notre Assemblée, comme vous l'a d'ailleurs rappelé la présidente de l'Assemblée dans une lettre datée d'hier».
«12.000 euros d'amende»
Olivier Marleix insiste ensuite sur la gravité des faits incriminés. «S'ils avaient été commis par un député, nul doute que ces gestes aient entraîné une sanction lourde», souligne-t-il, avant de renvoyer au cadre juridique dans lequel une telle sanction pourrait être prise. Car selon lui, et selon le droit de la presse sur lequel il s'appuie, ces bras d'honneur constituent «à part entière une injure publique».
Une injure passible de «12.000 euros d'amende, peine à laquelle peuvent s'ajouter des dommages et intérêts», précise le député. L'élu alourdit encore la charge en ajoutant un rappel : «Commis dans la rue contre une personne dépositaire de l'autorité publique, comme un élu local, ce geste serait passible d'un an d'emprisonnement et de 15 .000 euros d'amende.»
Olivier Marleix fait encore observer qu'Éric Dupond-Moretti avait lui-même pris une circulaire, le 7 septembre 2020, pour demander aux procureurs de «traiter avec célérité» les atteintes aux élus et «notamment les parlementaires». «Il ne doit pas se sentir au-dessus des lois et règlements» , prévient enfin le patron du groupe LR, avant de conclure sa lettre par une question posée à Élisabeth Borne et à Emmanuel Macron : «Quelle suite l'exécutif a l'intention de réserver à ce comportement ?»
Pas d'échanges depuis l'incident
Si Éric Dupond-Moretti a reconnu ses «torts», il soutient que cette série de bras d'honneur ne visait pas Olivier Marleix, mais la «présomption d'innocence» que, selon lui, le chef du groupe LR bafouait alors qu'il rappelait à la tribune la «mise en examen pour prise illégale d'intérêts» du locataire de la Chancellerie. «Il ne fait pas un bras d'honneur en lui disant des grossièretés», argue dès lors son entourage. Selon qui «il rappelle juste qu'il est présumé innocent.»
C'est donc, selon la Chancellerie, un «incident» que le ministre «regrette». À la suite de cette séance houleuse, Éric Dupond-Moretti et Olivier Marleix n'ont pas échangé, rapporte son entourage. Et «ce n'est pas prévu pour le moment», assure un proche au Figaro.
El Roslino
Triple bras d'honneur : Marleix (LR) demande à Borne de ne pas laisser le geste de Dupond-Moretti sans «suite»
Une injure passible de «12.000 euros d'amende, peine à laquelle peuvent s'ajouter des dommages et intérêts», précise le député. L'élu alourdit encore la charge en ajoutant un rappel : «Commis dans la rue contre une personne dépositaire de l'autorité publique, comme un élu local, ce geste serait passible d'un an d'emprisonnement et de 15 .000 euros d'amende.»
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