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Le chiffre est alarmant. Selon une étude parue jeudi 27 avril et menée par l'Institut français d'opinion publique, 40 % des Françaises jouant à des jeux vidéo avec des "camarades" masculins ont subi du sexisme. Décryptage de ce rapport pour le site GamerTop.fr, qui témoigne d'une réalité bien peu engageante.
Le sexisme dans tous ses états.
Avant toute chose, l'institut rapporte que désormais, en France, autant de femmes que d'hommes jouent aux jeux vidéo. Dans le détail, 66% de la gent masculine confirme avoir joué au cours du dernier trimestre, pour 64% de femmes. Alors que la parité semble de plus en plus ancrée dans ce milieu, avec notamment un nombre très important d'"hardcore gameuses", les dérives sexistes ne sont pas pour autant bannies du royaume du gaming. Au contraire, elles peuvent presque paraître systémiques. Le journal Libération évoque ainsi le témoignage de Yod, joueuse de 31 ans, qui a préféré rester anonyme - on imagine sans mal pourquoi.
C'est presque systématique lorsque l'on arrive dans une partie [avec des inconnus].
Aussi, selon les données récoltées, les joueuses peuvent tout à la fois être victimes de préjugés relatifs à leur sexe, mais aussi d'insultes et carrément de menaces. Un tableau bien peu flatteur pour le monde du jeu vidéo, puisque, rappelons-le, 40% des pratiquantes ont eu à subir ce genre d'irrespect. Mais attention, ce score honteux s'envole quand on parle d'un type bien particulier de jeux vidéo, à savoir ceux de combat. Là, c'est - encore plus - dramatique, puisque le chiffre atteint 66 %. Les attaques subies par la communauté féminine sont diverses et variées. Remarques désobligeantes sur leur physique, commentaires obscènes, préjugés sexistes sur leur niveau ou encore menaces de sévices sexuels...
Des dérives assumées ?
Si ces chiffres peuvent affoler, un autre vient permettre de "comprendre" le caractère systématique de ces comportements déplacés. En effet, selon l'étude de l'institut, 62 % des joueurs sont en accord avec a minima un cliché sexiste. Dans la catégorie des "gamers modérés", 22 % estiment que le rôle d'une femme est de s'occuper de son foyer et de sa famille. Dans cette même branche, 23 % pensent que, "lorsqu'on veut avoir une relation sexuelle avec des femmes, beaucoup disent ‘non' mais veulent dire oui'"...
Passer du côté des "gros gamers" n'apporte pas de consolation. S'ils ne sauvent pas la face devant les deux questions évoquées plus haut, ils sont 30 % à penser que les femmes occupent à présent une place trop importante dans la société. Devant cette avalanche d'actions et de dires problématiques, les joueuses ont été contraintes de trouver des techniques afin de se préserver...
Comment se protéger ?
Face à ces actions inacceptables, beaucoup de joueuses se "replient" dans des groupes, ligues ou salons exclusivement féminins, notamment en eSport. Une manière d'éviter nombre de désagréments, même s'il ne porte pas que des avantages, risquant d'invisibiliser encore un peu plus ces dernières.
Afin de se prémunir des attaques et railleries, un tiers des joueuses a déjà refusé de rejoindre un chat vocal. Plus radical, 23 % des gameuses ont tout bonnement décidé de ne pas jouer à un jeu qui les tentait. Si 4 % de ces femmes cachent leur genre au quotidien, quasiment une amatrice de jeux de combat sur deux a déjà eu recours à cette technique.
Vous l'aurez compris, il y a donc visiblement encore beaucoup à faire dans le monde pour le moins lunaire du gaming...
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