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Le réalisateur de Pulp Fiction ou encore Kill Bill vient de sortir Cinéma Spéculations, un ouvrage portant sur son expérience du septième art. Alors qu'il s'apprête à tourner son dernier projet, Quentin Tarantino n'en confiera visiblement pas la production à Netflix. Mais pourquoi tant de haine ? La réponse ci-dessous !
Un amoureux transi du cinéma.
L'Américain n'a jamais caché sa cinéphilie, et multiplie les hommages à des œuvres ou des réalisateurs dans ses films. Par exemple, son dernier long-métrage paru en salles, Once Upon a Time... in Hollywood, décortique justement une période faste de l'industrie cinématographique. Les choses ont depuis bien changé, et, en fin d'année dernière, le metteur en scène de l'excellent Inglourious Basterds imputait aux studios Marvel la démystification du star-system. Au micro du podcast 2 Bears, 1 Cave, il déplorait en effet l'idée que les stars de ces projets ne soient plus les interprètes, mais, à l'inverse, les personnages campés par ces derniers.
Captain America est la star. Thor est la star.
Bien qu'il n'apprécie par ce glissement, l'auteur réalisateur confiait ne pas détester les longs-métrages de la célèbre écurie, et même avoir été très fan de Comics durant son adolescence. En revanche, il juge à la fois dommage et problématique le fait que seuls les films Marvel semblent désormais intéresser Hollywood !
La fin d'un monde ?
Aujourd'hui, le lauréat de la Palme d'or 1994 s'attaque à la célèbre plateforme au logo rouge. Lors d'un entretien à Deadline, il révèle qu'il confiera sûrement la production de son prochain film à Sony. Du point de vue de la star, l'entreprise est désormais la seule à faire de la sortie en salles une priorité absolue.
Ils jugent le succès d'un film au nombre de paires de fesses sur les sièges.
Une vision qui tend à se perdre donc, puisque Quentin Tarantino affirme que la plupart des autres studios se tournent de plus en plus intensément vers le streaming. Seulement, pour lui, une telle pratique n'apporte pas de résultats intéressants pour le projet en lui-même. L'œuvre rejoint un catalogue déjà bien rempli et finit par s'y perdre, sans avoir la chance de s'inscrire dans le temps.
Netflix en prend pour son grade.
Malheureusement pour la mère des plateformes, c'est elle que le grand cinéaste cite. Bien qu'il précise ne pas en avoir spécifiquement contre la société, il prend l'exemple du célèbre Ryan Reynolds, qui aurait touché 50 000 000 de dollars (par film), et ce, pour trois longs-métrages produits par Netflix.
J'ignore de quoi parlent ces films. Je ne les ai jamais vus [...] C'est comme si ces films n'existaient pas vraiment.
Quentin Tarantino se dit ravi pour l'acteur, mais condamne "l'effet buzz" touchant les longs-métrages financés par les plateformes. Certes, ces projets ont, en amont de leur diffusion, la chance de bénéficier de belles campagnes promotionnelles, saturant parfois presque l'espace médiatique. Mais tout cela n'est que de - très - courte durée, puisqu'ils tombent ensuite bien vite dans l'oubli, à l'image de The Gray Man ou encore Red Notice.
Le prochain, mais aussi le dernier film de Quentin Tarantino ne connaîtra donc pas ce sort, et paraîtra bien dans les salles obscures. Le tournage du long-métrage, baptisé The Movie Critic, devrait débuter courant 2023.
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