En Égypte et en Italie, des coupures de courant ont eu lieu à cause d'une surconsommation d'énergie liée à la canicule. En France, "même dans une situation très dégradée", le risque est minime, selon RTE.

Faut-il craindre en France des coupures de courants comme en connaissent cet été l'Égypte ou l'Italie? Sollicité par BFMTV.com, le gestionnaire RTE se veut très rassurant. Même si les Français venaient à faire un usage massif de la climatisation -ce qui peut être le cas dans les zones frappées par la canicule- le réseau devrait supporter la demande.

"Pour l'été 2023, il n'existe pas d'inquiétude particulière en matière de sécurité d'approvisionnement. Le système électrique apparaît en mesure de faire face aux besoins y compris en cas de canicule et de sécheresse", souligne RTE dans un courriel.
La situation est sous contrôle, même dans l'hypothèse d'une situation "très dégradée", "combinant canicule et sécheresse". Ce qui impliquerait une "réduction de la disponibilité du nucléaire". Et, si l'équilibre entre demande d'énergie et production venait à se fragiliser, RTE compte sur nos voisins immédiats.

"L'équilibre serait assuré en intégrant la contribution des interconnexions avec les pays voisins".

Préparer l'hiver.

RTE espère profiter de cet été où les températures s'annoncent moins excessives qu'en 2022. Ce qui signifie une consommation plus réduite. Une bonne nouvelle pour l'organisme qui, dans son rapport partagé en juin 2023, appelle à "économiser les stocks hydrauliques et gaziers durant l'été afin de pouvoir en disposer au maximum lors de l'hiver". Même si la situation de l'hiver 2023 s'annonce "significativement plus favorable que celle initialement envisagée pour l'hiver dernier, sans être néanmoins nominale."

Enfin, il est utile de rappeler que le chauffage est autrement plus gourmand en énergie que la climatisation, environ dix fois plus. Par ailleurs, les Français ne sont pas si nombreux que ça à être équipés de cet appareil. Selon l'Ademe, un quart des ménages étaient équipés d'un climatiseur en 2020, soit 10% de plus en quatre ans.