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Depuis le 14 juillet dernier, la SAG-AFTRA, le syndicat professionnel américain qui représente les acteurs, figurants et professionnels du monde la télévision, du cinéma, de la musique et des jeux vidéos, est en grève contre les productions cinématographiques et télévisuelles scénarisées. Le comité de la guilde n'est pas parvenue à trouver un accord avec les grands studios hollywoodiens. Aujourd'hui, selon les informations du site américain Deadline, la grève menacerait l'industrie du jeu vidéo.
Après la télé et le cinéma, le jeu vidéo menacé.
En effet, la SAG-AFTRA est actuellement en grève contre les productions ciné et télé scénarisées face à la menace que représente le streaming et l'ultra utilisation de l'intelligence artificielle. Les scénaristes américains réclament de meilleures rémunérations de la part des producteurs et également des protections contre l'IA.
Selon les informations du média américain, le mouvement de grève pourrait prochainement impacter l'univers du jeu vidéo. Le conseil d'administration national de la guilde vient de voter à l'unanimité une autorisation de grève à l'approche des négociations qui vont débuter avec dix entreprises de jeux vidéo.
Pour Fran Drescher, présidente de la SAG-AFTRA, "l'accord sur les jeux vidéo interactifs est également dans une impasse". Elle pointe du doigt "la cupidité et le manque de respect des employeurs" et martèle que "l'intelligence artificielle met nos membres en dangers en réduisant leurs possibilités de travailler".
Pour rappel, comme l'indique le communiqué de presse du syndicat, l'année dernière, l'Accord sur les Médias Interactifs, a été prolongé au-delà de la date d'expiration alors que la guilde était en train de négocier avec les entreprises. Cependant, les négociations n'ont pas abouti. Par conséquent, c'est la raison pour laquelle le syndicat a souhaité voter pour une autorisation de grève approuvée par ses membres quand les négociations reprendront à partir du 26 septembre prochain.
L'espoir d'un accord trouvé rapidement.
Du côté des sociétés de jeux vidéo, sa porte-parole Audrey Cooling a déclaré vouloir trouver "un contrat équitable qui reflète les contributions importantes des artistes représentés par la SAG-AFTRA dans une industrie qui offre un divertissement de classe mondiale à des milliards de joueurs". Elle souhaite parvenir à un accord "mutuellement avantageux dans les plus brefs délais".
Parmi les revendications du syndicat, citons des protections contre l'intelligence artificielle, une augmentation de salaires pour les acteurs de jeux vidéo identique à celle des acteurs impliqués dans des contrats pour le cinéma et la télévision afin que les salaires des membres de la guilde puissent suivre l'inflation. La SAG-AFTRA souhaite que les acteurs filmés disposent, tout comme les acteurs hors caméra, de 5 minutes de repos par heure travaillée, la présence d'un médecin sur le plateau qui nécessite des cascades ainsi que l'interdiction de cascades quand les candidats passent des auditions filmées et des protections contre le stress vocal.
Soulignons que le vote d'autorisation de grève ne signifie pas qu'une grève sera déclenchée. Cela pourrait se produire si et seulement si les sociétés de jeux vidéo ne parviennent pas à négocier de façon équitable avec la SAG-AFTRA dans l'intérêt de ses membres. Si tel est le cas, la grève impacterait ces dix entreprises :
Activision Production, Blindlight LLC, Disney Character Voices, Electronic Arts Productions, Epic Games, Formosa Interactive, Insomniac Games, Take 2 Productions, VoiceWorks Productions et WB Games.
Pour rappel, la dernière grève qui a touché l'industrie du jeu vidéo remonte à 2016 et le mouvement avait duré 183 jours.
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