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El Roslino
OPPOSITION : Une vaste manifestation contre le gouvernement polonais a eu lieu à 15 jours des élections parlementaires.
« Un moment décisif de l'histoire de notre patrie arrive. » C'est par ces mots que Donald Tusk, ancien Premier ministre polonais, a qualifié la manifestation de ce dimanche. Un million de personnes, selon la mairie, se sont rassemblées au départ d'une grande marche antigouvernementale dans le centre de Varsovie à l'appel de l'opposition, à 15 jours des élections législatives.
« Quand je vois ces centaines de milliers de visages souriants, je sens bien qu'un moment décisif de l'histoire de notre patrie arrive », a lancé au début de la marche Donald Tusk, ancien Premier ministre et ex-président du Conseil européen devenu le chef du bloc centriste Plateforme civique (PO).
Contre les nationalistes eurosceptiques du gouvernement.
La manifestation est destinée à mobiliser des gens venus de tout le pays, gouverné depuis huit ans par des nationalistes eurosceptiques. La « Marche d'un million de cœurs », comme l'a nommée M. Tusk, a démarré à 10h00, remplissant d'une foule compacte les grandes rues du centre de la capitale. Elle marquera « l'un des plus grands événements » de l'histoire moderne de la Pologne et fera partie des « plus grandes manifestations en Europe ces dernières années », a assuré M. Tusk.
« Ils ne nous intimideront pas, ils ne nous réduiront pas en silence. Il est essentiel que toute la Pologne voie que personne n'a plus peur d'eux », avait-il déclaré jeudi lors d'une réunion publique à Elblag (Nord), en visant le parti au pouvoir Droit et Justice (PiS).
Dimanche, les dirigeants du PiS organisent leur propre rassemblement dans la ville de Katowice, dans le sud du pays.
« Notre liberté est réduite. »
A Varsovie, les manifestants, brandissant des drapeaux polonais et européens et un petit cœur blanc et rouge - symbole de la coalition centriste - collé à la poitrine, clament à cor et à cri leur désaccord avec le pouvoir. L'un d'eux, Kazimierz Figzal, déclare qu'il lui a fallu sept heures pour rejoindre la capitale depuis le sud-ouest de la Pologne. « Nous en avons assez de ce dont nous sommes témoins aujourd'hui. Notre liberté est réduite. Nous voulons la démocratie, pour nos enfants et nos petits-enfants », a déclaré à l'AFP cet homme de 65 ans.
Des discours des responsables d'oppositions sont prévus à la fin de la marche, vers 13h00. L'ancien président et prix Nobel de la paix en 1983, Lech Walesa, avait annoncé sa participation.
« Ils ne nous intimideront pas, ils ne nous réduiront pas en silence. Il est essentiel que toute la Pologne voie que personne n'a plus peur d'eux », avait-il déclaré jeudi lors d'une réunion publique à Elblag (Nord), en visant le parti au pouvoir Droit et Justice (PiS).
Dimanche, les dirigeants du PiS organisent leur propre rassemblement dans la ville de Katowice, dans le sud du pays.
Le parti populiste nationaliste en tête des intentions de vote.
En dépit de nombreux conflits avec l'Union européenne et d'accusations d'atteintes à l'Etat de droit, le PiS, parti populiste nationaliste de Jaroslaw Kaczynski, conserve une avance confortable dans les sondages, avec environ 35 % des intentions de vote, selon l'institut de sondages IBRiS. La Plateforme civique est en deuxième position, soutenue par 27 % des électeurs, selon la même étude.
Cependant, selon M. Tusk, des sondages commandés par son parti montrent que l'avance du PiS s'est réduite récemment à seulement deux points de pourcentage. « Rien n'est encore joué », a-t-il affirmé à Elblag, promettant de demander des comptes aux autorités actuelles à l'issue du scrutin. « Beaucoup d'entre eux iront en prison pour vol, pour avoir violé la loi et la Constitution », a-t-il insisté.
Bartlomiej Piela est venu de Katowice, où est prévu un rassemblement du PiS, jusqu'à la capitale, pour participer à la manifestation de l'opposition et protester contre « ce qui se passe en Pologne ». « Briser les droits civiques fondamentaux et la liberté des femmes à choisir leur façon de vivre, monter les Polonais les uns contre les autres... J'espère que la marche mobilisera les gens pour que cela change », souhaite cet homme âgé de 29 ans.
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