L'affaire du rachat de Twitter par Elon Musk a duré des mois et n'a cessé de faire la une dans les médias, tant les rebondissements se sont avérés nombreux. Depuis que le milliardaire est bel et bien à la tête du réseau social, il multiplie les prises de décisions polémiques : la modification du nom en "X", accompagné du gros changement d'identité visuelle, n'est toujours pas passé auprès des internautes. Et la gronde risque de monter d'un nouveau cran dans les prochaines semaines.

Elon Musk est-il en train d'enterrer X ?

Littéralement adulé par certains, Elon Musk est une personnalité atypique et, il faut le dire, passée maître dans l'art de la communication. Mais son arrivée à la tête de Twitter, depuis devenu X, a quelque peu terni son image au fil des décisions polémiques. La dernière en date n'est autre que de rendre le réseau social payant, avec un abonnement mensuel à l'image de ce que proposent les plateformes de streaming musicales et vidéos. Notez bien qu'on ne parle pas du fait de devoir payer pour obtenir la fameuse certification "Twitter Blue", mais bien pour simplement utiliser le réseau !

Quand cette possibilité a été évoquée, nombreux sont les utilisateurs à avoir affirmé qu'ils quitteraient X. On attend de voir ce qu'il en sera réellement dans les faits. Mais ils pourraient en réalité ne pas avoir le choix, puisque l'accès au réseau social pourrait leur être purement et simplement interdit.

Une nouvelle règlementation qui dérange.

Avez-vous déjà entendu parler du DSA ? Ce sigle est une abréviation de Digital Services Act ( "règlement sur les services numériques"), et il s'agit d'un nouveau règlement européen entré en vigueur le 25 août 2023. Celui-ci a pour objectif de mieux protéger les internautes en ligne, aussi bien sur les réseaux sociaux tels que X, que sur les sites de ventes, entre autres. Fakes news, arnaques... De multiples dangers nous guettent en ligne et le DSA doit donc imposer des mesures phares, de l'affichage chronologique obligatoire dans le fil d'actualités, en passant par une meilleure transparence publicitaire. Les acteurs concernés, parmi lesquels l'ensemble des réseaux sociaux, ont jusqu'au 1er janvier 2024 pour se conformer à la nouvelle règlementation, faute de quoi ils pourront être punis d'une amende, voire interdit dans certains pays, comme le rappellent Business Insider et nos confrères du Parisien.

Mais Elon Musk ne compte pas attendre qu'on interdise X dans certaines régions d'Europe et pourrait de lui-même prendre la décision d'empêcher aux utilisateur de l'Union Européenne d'accéder au réseau social. Il s'agirait pour lui de faire pression car, depuis que le conflit israélo-palestinien à pris une nouvelle ampleur au début du mois, X est dans le viseur de la Commission Européenne qui a même ouvert une enquête. Celle-ci dénonce en effet le manque de modération sur X, qui laisserait circuler de fausses informations et des vidéos violentes, si bien que la Commission européenne a ouvert une enquête. Pour Elon Musk, interdire le réseau social dans l'Union Européenne aurait également un intérêt financier : les quelques 400 millions d'utilisateurs qui s'y trouvent sont de plus en plus nombreux à déserter l'ex-Twitter, ce qui signifie que celui-ci génère moins de revenus, mais nécessite toujours de payer du personnel pour faire tourner la machine (serveurs, etc).