Les militants de Dernière Rénovation devant la pyramide du Louvre, le vendredi 27 octobre

Les militants du collectif écologiste Dernière Rénovation ont encore frappé. Vendredi 27 octobre vers 10h, une douzaine d'entre eux ont maculé les parois vitrées de la pyramide du Louvre de peinture orange fluo. Tandis que ses comparses en éclaboussaient le monument depuis le sol en lançant des ballons à eau, l'un d'eux a même escaladé l'édifice pour en déverser sur l'une de ses faces transparentes, sous les yeux d'une foule incrédule.

Tous ont finalement été encerclés par la police, assis par terre les mains levées.Le but de cette nouvelle action ?  Attirer l'attention sur leur combat pour un vaste plan gouvernemental de rénovation thermique des bâtiments. « Le gouvernement continue sa politique destructrice pour notre humanité en refusant de voter des amendements favorables à la rénovation thermique. [...] Seules les rénovations globales sont en mesure de répondre aux objectifs de lutte contre le réchauffement climatique.

Or, elles ne représentaient en 2020 que 3 % des surfaces rénovées », ont déploré les militants sur le réseau social X (ex-Twitter). Si plusieurs personnes présentes sur place les ont félicités pour leur engagement et leur courage, d'autres fustigent, quant à eux, l'attaque de ce lieu patrimonial, et s'interrogent sur le coût écologique de cette action à grande échelle et du nettoyage des dégâts.

Un militant de Dernière Rénovation escalade la pyramide du Louvre, le vendredi 27 octobre 2023

Ce n'est pas la première fois que ce collectif, créé en 2022 et prônant la « résistance civile non-violente », utilise sa peinture orange dans la capitale. Le 1er mai 2023, ils en recouvraient la façade vitrée de la fondation Louis Vuitton, ainsi que le parvis et la façade du ministère de la Justice place Vendôme, quelques mois après en avoir aspergé une sculpture installée devant la Bourse de Commerce en novembre 2022.

L'hôtel de Matignon et les ministères de la Transition écologique et de l'Économie avaient également été visés. Ces actions en rejoignent de nombreuses autres menées par des groupes similaires, dans le sillage de celle du 14 octobre 2022 à la National Gallery de Londres, lorsque des militants du collectif Just Stop Oil avaient aspergé de soupe à la tomate les Tournesols de Van Gogh protégés par une vitre.