Le long-métrage Godzilla Minus One est sorti en France le 7 décembre dernier. Il s'agit du 37e projet de la licence culte centrée sur le kaijū japonais. L'immense monstre vert, apparu au cours des années 50, fait désormais partie intégrante de la pop culture. Aussi, le dernier volet de ses aventures a engrangé pas moins de 100 millions de dollars ! Malheureusement, le cinéaste chargé de cet énième projet, nommé aux Oscars à la surprise générale, n'a pas que des annonces positives à faire quant à la suite des événements...

Un monstre synonyme de succès.

Au milieu du XXe siècle, le film de monstre se développe en Occident (notamment avec King Kong) mais aussi, parallèlement, au Japon. Producteur de son état, un certain Tomoyuki Tanaka s'associe avec le scénariste Shigeru Kayama : ce dernier propose une intrigue mettant en scène un monstre à l'allure préhistorique, capable de vivre sous l'eau comme à l'air libre. Dans la toute première histoire, la créature, victime collatérale d'essais nucléaires, sort de l'océan, et ce, afin de détruire la ville de Tokyo. Depuis, d'innombrables volets centrés sur Godzilla, dont certains associent son appellation à l'union des termes "singe" et "baleine", ont pu voir le jour. L'apparence comme le nom du célèbre kaijū sont internationalement connus, donnant lieu à de nombreux hommages dans des projets divers et variés.

Takashi Yamazaki, le réalisateur du film paru en 2023, débarque sur le projet en 2019, alors que la pandémie de Covid fait rage. Consciencieux, il passe plusieurs années à développer le scénario du long-métrage. Ces temps sombres ont, selon ses dires, largement inspiré son écriture, notamment pour ce qui est du climat angoissant dans lequel évoluent les civils, opposé aux secrets gardés par le gouvernement en place. Un travail de longue haleine ayant visiblement payé, puisque Godzilla Minus One récolte des notes globalement positives : en France, sur le site spécialisé AlloCiné, on peut noter une moyenne de 4.2/5 pour plus de 1500 avis. Même son de cloche du côté de la presse : une quinzaine de journalistes se sont déplacés, pour une moyenne de 3.9/5. Avec des critiques globalement enthousiastes et une belle rentabilité (le projet a été développé sur un petit budget de 15 millions), comment ne pas envisager une suite ?

Un mince espoir.

Au média HJ Web, Takashi Yamazaki s'est épanché avec une franchise rafraîchissante sur la suite de son aventure aux côtés de Godzilla. Pour commencer, celui qui avait précédemment mis en scène le long-métrage Dragon Quest : Your Story insiste sur un point : pour l'instant, il n'a eu vent d'"aucune discussion" au sujet d'une suite. En ce sens, le réalisateur japonais fait preuve d'une belle candeur en glissant qu'il sera sans doute "un peu triste" s'il vient à apprendre qu'un de ses pairs a été approché pour prendre les commandes du volet suivant.

Visiblement, l'artiste craint de voir un hypothétique prochain opus tomber entre les mains d'un autre (ce ne sont pas les prétendants qui manquent), lui qui semble plus que partant pour replonger aux côtés de la créature. Il tease d'ailleurs son idée pour un projet futur : Yamazaki aimerait proposer "une suite" directe à Godzilla Minus One. Seulement, il explique que la créature ayant tenu seule l'affiche des deux derniers long-métrages diffusés dans les salles obscures, le prochain long-métrage "devra sûrement inclure un monstre ennemi"... Alors, un compromis sera-t-il trouvé ? C'est tout le mal qu'on souhaite à l'artiste, visiblement très attaché à la licence.