Auréolé de cinq Golden Globes pour son film Oppenheimer, Christopher Nolan donne son avis  sur le futur de l'industrie Hollywoodienne. Selon lui, le succès de son film ouvre une voie possible vers une nouvelle ère.

L'ère "post-franchise" selon Christopher Nolan.

La fatigue des super-héros, matérialisée par les échecs des récentes productions Marvel et DC Comics au box-office ouvrirait t'elle la voie vers une nouvelle ère à Hollywood ? Christopher Nolan a récemment montré sur le podcast Countdown to the BAFTAs, son optimiste concernant la rentabilité des films non-issus de grosses franchises cinématographiques.

Nous venons de sortir un film de trois heures, interdit aux mineurs non accompagnés d'un adulte, sur la physique quantique et il a rapporté un milliard de dollars. Comme quoi ? Nous pensons que le public est présent, et qu'il est impatient de voir quelque chose de nouveau.

Le succès d'Oppenheimer indique certainement une sorte de paysage post-franchise et post-propriété intellectuelle pour les films... C'est plutôt encourageant", a ajouté Nolan. "Cela rappelle aux studios qu'il existe un appétit pour quelque chose que les gens n'ont jamais vu auparavant ou une approche de choses que les gens n'ont jamais vues auparavant."

Le réalisateur auteur de la trilogie Batman : The Dark Knight, d'Inception, de Tenet ou d'Interstellar a cartonné avec son dernier long-métrage Oppenheimer l'année dernière. Le film a récolté près d'un milliard de dollars au box-office mondial, faisant de lui l'un des films les plus rentables de l'année 2023.

Des propos à prendre avec recul, Il y a des règles à Hollywood.

Un score très encourageant selon le réalisateur donc, toujours très enclin à se livrer sur les dessous de l'industrie cinématographique dans les médias. Il est vrai qu'avec des films comme The Flash, Ant-Man et la guêpe : Quantumania, Shazam, ou encore The Marvels, tous très décevants au box-office en 2023, le public en aurait-il marre des sempiternels films et leurs suites issues des plus grosses franchises ?

Voici des propos qui amènent tout de même à relativiser. Tout d'abord, Nolan est un réalisateur de renom dont chacun des films représente un véritable événement à leur sortie. D'autre part, le succès d'Oppenheimer est lié au phénomène Barbenheimer, sorte de faux crossover éphémère avec Barbie devenu viral sur les réseaux, et né de l'engouement des internautes pour les deux longs-métrages.

Enfin, Christopher Nolan est à l'origine de la trilogie The Dark Knight, qui a rapporté plus de 2,4 milliards de dollars au box-office, et issue de la franchise DC Comics. Il rappelait par ailleurs l'année dernière « qu'il y a toujours un équilibre à Hollywood, entre les titres établis qui peuvent assurer un retour d'audience, et donner aux gens ce qu'ils veulent, cela a toujours été une grande partie de l'économie d'Hollywood ». Si le public sait se montrer friand de productions non issues de sagas, à Hollywood, il y a des règles bien établies.