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El Roslino
En 2022, la Sete enregistrait un chiffre d'affaires de 106 millions d'euros, du jamais-vu depuis 2014.
Les finances du bâtiment payant le plus visité au monde reposent en très grande partie sur sa billetterie. Chaque jour de fermeture se chiffre en centaine de milliers d'euros perdus.
Et de cinq ! Faute d'accord avec la direction, la grève continue ce vendredi à la Tour Eiffel. Depuis lundi 19 février, impossible pour les milliers de visiteurs d'accéder au plus célèbre monument de Paris. Autant de curieux déçus - surtout lorsqu'ils viennent de l'étranger - et de tickets non vendus pour la Sete, la Société d'exploitation de la Tour Eiffel dont la mairie de Paris détient 99%.
Une pression économique d'autant plus forte que la Dame de Fer ne roulerait pas sur l'or, à en croire les grévistes. C'est d'ailleurs leur principal objectif de leur mobilisation : lever le voile sur les mauvais comptes du monument.
Menés par la CGT et Force Ouvrière, les salariés de la Dame de Fer pointent notamment du doigt l'augmentation de la redevance versée à la Ville de Paris, qui devrait atteindre 50 millions d'euros, contre 8 en 2021 et 16 en 2022.
Monument payant le plus visité au monde, la Tour Eiffel génère la majeure partie de ses revenus via la vente de place à des visiteurs. En 2022, l'édifice avait accueilli 6192.000 visiteurs, dont «75% d'étrangers», précise la Sete. Les tarifs de la billetterie fluctuent entre 11,80 euros et 29,40 euros pour les adultes selon l'étage visé (deuxième ou troisième) et le mode d'accès choisi (escaliers ou ascenseur).
En 2022, la Sete enregistrait un chiffre d'affaires de 106 millions d'euros, du jamais-vu depuis 2014. Des résultats conséquents qui ne suffisent pas à rattraper le trou dans les comptes creusés par le Covid et son absence de visiteurs. La crise sanitaire et ses restrictions avaient engendré un déficit d'environ 130 millions d'euros sur 2020 et 2021. Et les 60 millions d'euros réinjectés à l'époque par la Ville de Paris n'auront pas suffi à remettre le navire à flot.
C'est pourquoi chaque jour de grève représente un important manque à gagner pour les caisses de la Dame de Fer. D'autant plus qu'en cette période de vacances scolaires, la fréquentation du bâtiment augmente. «Cette semaine, la moyenne journalière fluctue entre 16.000 et 22.000 visiteurs», avance une source syndicale au Figaro.
Ce qui représenterait des pertes de l'ordre de «200.000 à 300.000 euros par jour», poursuit la même source. Des chiffres corroborés par une seconde source issue d'une autre organisation syndicale, qui évoque même 25.000 curieux par jour en période estivale. Depuis lundi, la Sete se serait donc assise de force sur près d'un million d'euros. Interrogée, la société n'a pas donné suite aux sollicitations du Figaro.
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