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A moins d'être complotiste sur les bords, il est évident d'associer réchauffement climatique et fonte des glaces. Mais faire le lien entre cette fonte et l'écoulement du temps ainsi que la rotation de la Terre, c'est plus compliqué. Pourtant, il existe bien une corrélation qui pourrait avoir un impact majeur dans les années à venir.
Durée des jours et des années : quand la terre n'en fait qu'à sa tête.
Vous le savez probablement, une année terrestre ne dure pas 365 jours à proprement parler. En réalité, elle dure environ 364,25 jours. Une différence quasi imperceptible pour nous, mais qui justifie à elle seule l'existence d'un 29 février tous les quatre ans. Cela peut paraître anodin, mais c'est très important pour les experts du temps, et pour l'organisation de nos sociétés de manière générale : sans les années bissextiles, les saisons se décaleraient peu à peu, et l'hiver finirait par arriver en juillet. Et personne ne souhaite cela. Il en va de même pour la durée des journées, qui n'est pas exactement de 24 heures. Des changements de l'ordre de la milliseconde, imperceptibles pour le commun des mortels, sont en effet relevés. Depuis plusieurs années, la rotation de notre planète sur elle-même a tendance à légèrement accélérer, mais cet effet est contrebalancé par la fonte des glaces.
Largement accélérée par le réchauffement - ou changement - climatique, celle-ci a plutôt tendance à ralentir la rotation de la Terre. Cela s'explique par la répartition de l'eau fondue sur la surface de la planète bleue, qui n'est pas uniforme et qui bouleverse donc sa manière de tourner sur elle-même. Alors, pour ne pas que la durée de nos journées soit impactée, il serait nécessaire de retirer une seconde intercalaire de nos horloges dans les années à venir, explique le géophysicien Duncan Agnew, dans une étude publiée ce 27 mars dans la revue Nature et relayée par Le Parisien. Il s'agirait alors d'une première : depuis que les horloges atomiques (les plus précieuses) servent à mesurer le temps, en 1967, 27 secondes intercalaires ont été ajoutées au fur et à mesure , mais jamais l'inverse. Alors, quelles pourraient être les conséquences ?
L'impact probable du réchauffement climatique sur notre mesure du temps.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce n'est plus l'UT1 (le temps de rotation de la Terre autour du Soleil) qui permet de mesurer le temps. Depuis 1967, ce sont les horloges atomiques, qui calculent l'UTC (temps universel coordonné). La directrice du département du temps au Bureau international des poids et des mesures (BIPM), Patrizia Travella, explique via Le Parisien que "la seconde intercalaire est un problème pour les systèmes de navigation satellitaire, les réseaux informatiques, la distribution en énergie électrique, la finance, les télécommunications...". Chaque fois qu'une telle seconde a été intercalée, il a fallu synchroniser l'ensemble des réseaux informatiques mondiaux.
Le problème, c'est que comme le retrait d'une seconde intercalaire n'a jamais été effectué, de nombreux programmes de chronométrages ne sont pas configurés pour s'adapter à ce changement. Un véritable casse-tête qui pourrait potentiellement causer une panne d'ampleur mondiale et qui explique que certaines entreprises et des spécialistes militent pour que les secondes intercalaires disparaissent purement et simplement. Malheureusement, cela semble difficile dans les faits. Toutefois, en bouleversant la rotation de la Terre, la fonte des glaces aurait repoussé l'échéance : il n'y aurait besoin de se préoccuper du retrait d'une seconde intercalaire qu'en 2029, au lieu de 2026 comme c'était envisagé jusque-là. En effet, puisqu'elle ralentit sa rotation, l'écart de temps entre UTC et UT1 (on en parlait plus haut) s'agrandit moins !
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