Trois scandales d'espionnage, impliquant la Russie et la Chine, ont éclaté ces derniers jours en Allemagne. Une nouvelle illustration de la perméabilité du pays, alors que ce type d'affaire semble se répéter ces dernières années.

L'affaire a été jugée « très, très préoccupante » par le chancelier allemand Olaf Scholz. Un assistant parlementaire du chef de file du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) pour les élections européennes a été arrêté mardi pour des soupçons d'espionnage au profit de la Chine. Il est suspecté d'avoir espionné des opposants chinois en Allemagne et d'avoir transmis à Pékin des informations sur le Parlement européen.

L'affaire a éclaté au lendemain de l'arrestation de trois ressortissants allemands impliqués dans une affaire d'espionnage industriel pour le compte de Pékin. Deux espions russes présumés ont également été interpellés jeudi. Ils sont accusés d'avoir planifié des actes de sabotage contre des cibles américaines en Allemagne pour « saper notre aide militaire à l'Ukraine », avait précisé la ministre allemande de l'Intérieur, Nancy Faeser. Cette dernière s'est félicitée mardi du renforcement « massif » des mesures de contre-espionnage ayant permis cette série d'arrestations dans le pays. « De cette manière, nous nous protégeons contre les menaces hybrides du régime russe, mais aussi contre l'espionnage chinois », a-t-elle soulignée.