Attention si vous buvez régulièrement du soda et plus particulièrement du Coca-Cola et du Schweppes. En effet, d'après un nouveau rapport de l'association Agir pour l'Environnement, les bouteilles de ces deux boissons gazeuses renferment différents plastiques comme viennent de le mettre en évidence les analyses réalisées par deux laboratoires.

Six particules de plastique identifiées.

Ce jeudi 22 août 2024, l'association Agir pour l'Environnement a publié un nouveau rapport dans lequel on découvre que des fragments de différents types de plastiques ont été retrouvés dans des bouteilles de Coca-Cola ainsi que de Schweppes. Le document précise que ce sont six sortes de plastiques qui ont été décelées dans le Coca-Cola et quatre types dans les bouteilles de Schweppes.

Parmi ces plastiques, l'étude met en évidence du polyéthylène, une matière que l'on retrouve dans les bouchons des bouteilles mais aussi dans les flacons des cosmétiques. Des traces de polyéthylène téréphtalate et du polychlorure de vinyle qui sert à fabriquer des cartes de crédit ont été découvertes. Notons, comme le rappelle nos confrères de chez 20 Minutes, que les fabricants de ces deux boissons, ne déclarent la présence que de deux particules sur les six identifiées par les laboratoires qui ont mené ces analyses.

Le risque augmente à mesure du nombre d'ouverture de la bouteille.

Le rapport de l'association souligne que plus vous ouvrez une bouteille de soda, plus vous avez de risque d'avaler du plastique :

Pour reproduire une situation plus proche du réel où une bouteille de soda de 1 litre à 1,5 litre est ouverte à de multiples reprises, les bouteilles ont été ouvertes dix et vingt fois avant l'analyse des microparticules présentes dans le soda qu'elles contiennent.

Ainsi, lorsqu'on ouvre plusieurs fois sa bouteille, le bouchon se dégrade. C'est pour cela que si "on l'ouvre une vingtaine de fois, il y a 46 fragments de plastique par litre de Coca et 62 par litre de Schweppes" explique Stephen Kerckhove, le directeur de l'association.

Il précise aussi que "cette enquête n'a pas de visée scientifique" et par conséquent, qu'il est difficile d'évaluer les risques sur la santé. Cependant, l'association s'inquiète de l'impact des nanoparticules de plastique ingurgitées, dont la taille est 10 000 fois plus petite qu'un cheveu, dans le corps :

On a peu d'études qui permettent d'établir un lien entre la présence de microplastique et un impact substantiel sur la santé mais on sait que les nanoparticules sont susceptibles de migrer dans le corps humain en franchissant les barrières physiologiques, du fait de leur taille.

L'objectif de cette étude est avant tout de montrer que les marques font preuve d'un manque de transparence sur la présence de plastique dans les bouteilles et de réclamer la mise en place d'une norme maximale de présence de ces plastiques dans les sodas et eaux vendus dans le commerce.