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La jeune pousse bordelaise Olikrom a développé une peinture photoluminescente visant à remplacer les lampadaires sur les routes. Une commune du Val-d'Oise a annoncé, fin septembre sur les réseaux sociaux, avoir recouvert un chemin cyclable avec l'étrange peinture.
Les fabricants de lampadaires pourraient bien faire face à un tout nouveau concurrent. Pour éclairer une piste cyclable de plus de 1 kilomètre, la commune d'Herblay-sur-Seine (Val d'Oise) a peint des bandes au bord de la voie à l'aide d'une peinture photoluminescentes, a annoncé la municipalité dans un post sur les réseaux sociaux fin septembre. Disposée au sol, cette peinture d'un autre genre emmagasine la lumière la journée avant de la restituer la nuit.
«Cette peinture sert également aux piétons circulant dans les communes plongées dans le noir la nuit», précise Jean-François Létard, fondateur et président de la jeune pousse bordelaise Olikrom, à l'origine de cette innovation. Car si les phares d'une voiture permettent de distinguer les bande rétro-réfléchissantes, les marcheurs nocturnes, eux, sont bel et bien plongés dans le noir. L'entreprise espère ainsi concurrencer le classique lampadaire pour guider les promeneurs à la nuit tombée.
La peinture fluorescente décroît au cours de la nuit.
La société de 25 salariés a ainsi développé le «pigment intelligent», capable de changer de couleur en fonction de la température, la lumière ou encore la pression. Son produit phare, la peinture routière photoluminescente, permet à un cycliste de distinguer la route jusqu'à 80 mètres au début de la nuit.
Puis la luminosité décroît au cours du soir jusqu'à disparaître après dix heures d'obscurité, selon des mesures de l'Institut français des sciences et technologies des transports. Entrée en commercialisation en 2019, le produit pourrait résister aux intempéries et aux frottements de pneus jusqu'à 5 ans en centre-ville, 6 mois sur les ronds-points selon l'entreprise.
Une peinture intelligente dans les usines.
Le pigment intelligent se fraye également un passage parmi les industriels. «Pour prévenir les risques d'explosion dans les silos de maïs, certains industriels doivent couper l'électricité lorsque la teneur en poussière devient trop élevée. Notre solution leur permet d'obtenir un marquage au sol et mural, leur permettant de se déplacer malgré l'absence de lumière», pointe Jean-François Létard.
En parallèle, l'entreprise développe, avec le gestionnaire de réseau de transport GRT Gaz, un revêtement intelligent. Posé sur les canalisations aériennes, celui-ci doit réagir à la corrosion afin d'aider les techniciens à détecter les défauts des conduits.
L'entreprise française n'est toutefois pas la seule en possession de ces idées lumineuses. En Australie, l'entreprise Tarmac Linemarking a testé sa peinture luminescente à Victoria sur un kilomètre de route en septembre 2022. En France, Colas, filiale du groupe Bouygues, a obtenu l'autorisation d'installer des leds dynamiques sur les passages piétons.
De son côté, Olikrom doit encore attendre avant d'entrer sur les grandes routes françaises. Limitée aux voix vertes ou encore aux trottoirs, sa peinture attend, depuis début 2023, l'homologation de l'État pour débarquer sur les voies de circulation automobile.
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