Récemment, nous apprenions que Disney Channel allait fermer en France du fait de la fin de son contrat avec Canal. Mais la firme aux grandes oreilles n'en a pas terminé avec la célèbre chaîne de télévision, qui vient tout juste de fêter son quarantième anniversaire. Elle lui fait désormais la guerre pour la primeur sur la diffusion télévisuelle de notre production cinématographique hexagonale.

Disney s'attaque au cinéma français.

Bientôt le début d'une guerre acharnée entre Disney et Canal pour pouvoir être les premiers à diffuser les nouveaux films français sur petit écran ? Au premier janvier 2025, les abonnés de Canal+ n'auront plus accès à la plateforme de streaming du géant aux grandes oreilles, puisque le contrat qui liait ces deux entreprises touche à sa fin. Disney passe désormais à la vitesse supérieure : selon le site des Échos, la firme aurait offert de quadrupler son investissement dans le cinéma français. En échange, elle souhaite obtenir le droit de diffuser les films dans un délai de neuf, voire six mois après leur sortie en salle. Cela constituerait une concurrence frontale pour Canal+, qui va bientôt se retirer de la TNT.

Des délais drastiquement réduits pour Disney ?

Disney veut bouleverser la chronologie des médias à son avantage, et l'offre faite par les studios au cinéma français pourrait bien leur valoir gain de cause. En février 2025, la chronologie actuelle prendra fin, et les négociations entre les associations du cinéma (auteurs, producteurs, etc) et les diffuseurs (Netflix, Disney, Canal) entreront dans une phase déterminante. La firme aux grandes oreilles serait prête à mettre 55 millions d'euros par an sur la table pour les 3 ans à venir, contre 13 millions d'euros en 2024. C'est plus que le N Rouge et ses 50 millions d'euros par an, mais moins que Canal et ses 210 millions d'euros par an (qui seront baissés à 120-130 millions d'euros par an dans les années à venir).

Une bataille qui confirme l'attrait du cinéma français pour les géants du streaming, et dont on ne saura l'issue qu'en début d'année prochaine.