MERCEDES-BENZ 220 S-SE Ponton Coupé
1956 - 1960

La Mercedes-Benz Ponton Coupé est le dernier modèle de la famille à être commercialisé. Elle arrive sur le marché en octobre 1956. Dans le principe, il s'agit d'un cabriolet Ponton équipé d'un toit rigide métallique non amovible.

- SON HISTOIRE -

Ceci explique aussi le poids de ce coupé qui hérite des nombreux renforts montés sur le cabriolet. Toutefois, la ligne de la voiture est moins fluide que celle du cabriolet.

Comme le cabriolet, la Mercedes-Benz Ponton coupé reprend la plate-forme et la partie avant de la berline 220. Elle s'en distingue par un pare-brise plus incurvé sur les bords, des ailes avant sans pli de carrosserie, des épais joncs chromés courant le long des flancs de la voiture et servant de limite aux carrosseries bicolores et enfin des longues ailes arrière recevant en leur bout des feux intégrés similaires à ceux de la Mercedes-Benz 300d limousine.

Le coupé Ponton est le modèle le plus rare de la série. Ceci s'explique par ses tarifs élevés, étant donné qu'il était assemblé à la main, et par sa présentation plus tardive que celle du cabriolet. En quatre ans, seuls 2 081 exemplaires sont écoulés.

DODGE Meadowbrook Suburban - Coronet Suburban & Sierra '53-'54
1952 - 1954

Les Dodge Meadowbrook Suburban et Coronet Sierra sont des voitures inédites. Elles sont les premières Dodge à recevoir un moteur V8 et une boîte de vitesses entièrement automatique.

- SON HISTOIRE -

En octobre 1952, Dodge lance les breaks trois portes Meadowbrook Suburban et Coronet Sierra. Ils dérivent étroitement des berlines Meadowbrook et Coronet avec toutefois un empattement réduit. Ils partagent leur carrosserie avec le break Plymouth Suburban des mêmes millésimes.

La Dodge Coronet Sierra utilise le moteur V8 Hemi qui peut être accouplé à une boîte de vitesses automatique.

Pour le millésime 1954, la gamme évolue. Le break Meadowbrook Suburban est remplacé par la version Coronet Suburban. Le break Coronet Sierra reçoit alors deux portes supplémentaires à l'arrière. Il est aussi disponible en version 8 places avec trois banquettes.

La production totale des Meadowbrook et Coronet break ne dépasse pas les 32 000 unités. La version Sierra à 5 portes est une rareté avec seulement 1 300 exemplaires produits au cours du millésime 1954. Cette version était aussi la plus chère de toute la gamme Dodge. Même le cabriolet était moins cher. Au début des années 1950, la carrosserie break a une image utilitaire malgré les efforts de finition des constructeurs. Elle ne séduit donc que très peu le public.

AUTO UNION 1000 SP coupé
1957 - 1965

L'Auto Union 1000 SP coupé dérive de la berline 1000.

- SON HISTOIRE -

L'Auto Union 1000 SP coupé est présentée sous une forme presque définitive au salon de Francfort 1957 sous l'appellation Auto Union 1000 Coupe Zweisitzer. La commercialisation du modèle débute au printemps 1958. C'est alors que le nom 1000 SP, SP pour Spezial, est choisi. La voiture diffère légèrement de la version présentée au salon. Ainsi, la calandre, les pare-chocs arrière et le tableau de bord ont été retouchés.

L'Auto Union 1000 SP est produite à Ingolstadt mais sa carrosserie est fabriquée à Stuttgart chez le carrossier Baur.

Ce coupé de moyenne gamme a une carrière plutôt discrète. La voiture a été pourtant diffusée aux États-Unis entre 1959 et 1962, au travers du réseau Mercedes-Benz, propriétaire d'Auto Union de 1958 à 1965. L'insuccès de ce modèle peut s'expliquer par sa mécanique. L'Auto Union 1000 SP dispose d'un moteur deux temps. Cette technique apparaît comme obsolète au début des années 1960. D'un autre côté, ce modèle est une traction avant ce qui en faisait, de ce point de vue, une voiture en avance sur son temps en comparaison du reste de la production allemande de l'époque.

Dans son segment de marché, l'Auto Union 1000 SP n'avait pas vraiment de concurrentes à la fin des années 1950. La situation change dès 1961 avec l'arrivée de la Volkswagen Karmann-Ghia 1500 suivie l'année suivante par la Ford 12M coupé. Ces deux nouveaux modèles disposent d'un moteur moderne à quatre temps. Elles sont aussi bien moins chères que l'Auto Union 1000 SP. Celle-ci disparaît en 1965 au moment du rachat d'Auto Union par Volkswagen.

MERCEDES-BENZ 190 SL
1954 - 1963

La Mercedes-Benz 190SL est présentée en février 1954 au salon de New York sous la forme d'un prototype. La marque allemande souhaite avec ce modèle conquérir une part du marché florissant des roadsters outre-Atlantique.

- SON HISTOIRE -

En 1953, Mercedes-Benz fait part de son projet de construire un roadster sur la base de la berline Ponton à son importateur américain Max Hoffman. Celui-ci insiste alors pour que la voiture ressemble le plus au coupé 300SL. La Mercedes-Benz 190SL reprend ainsi des caractéristiques du style de la 300SL avec porte-papillon. On retrouve notamment un design très similaire pour la partie avant et les ailes.

Ce roadster est donc conçu en priorité pour le marché nord-américain qui offre les plus gros débouchés pour ce type de voiture. Par rapport au prototype de 1954, la voiture de série dispose du levier de commande de la boîte de vitesses au plancher et non plus au volant. Cette-dernière solution aurait coûté moins cher mais n'aurait pas plu à la clientèle américaine. La 190SL de série n'a pas non plus la prise d'air montée sur le capot du prototype.

La Mercedes-Benz 190SL se veut une voiture dynamique tout en offrant le sérieux d'une Mercedes-Benz. Le constructeur commet toutefois l'erreur de présenter la voiture comme une sportive. Ce n'est pas vraiment le cas et les critiques arrivent. Rapidement le rapport de pont est raccourci pour donner un peu plus de caractère à l'auto. Mais la voiture plaît et le public adhère bien au tempérament civilisé de la 190SL.

Les lettres SL signifient « Sport Leicht » soit sport léger. Mais le public perçoit rapidement, qu'après la 300SL qui est une voiture de course adaptée à la route, la 190 SL est plus une voiture de tourisme, rapide et confortable, permettant d'avaler sans difficulté de longues distances. Cette philosophie se retrouve pleinement sur les générations suivantes de SL qui deviennent alors des voitures de luxe.

La 190SL est très appréciée si bien qu'elle réalise sa deuxième meilleure année de production en 1960 soit cinq ans après son lancement. La SL W113 Pagode lui succède au printemps 1963 en se plaçant plus haut en gamme grâce à son moteur à 6 cylindres. Le roadster SLK R170 lancé en 1996 constitue aussi d'une certaine manière, un successeur spirituel à la Mercedes-Benz 190SL.

MERCEDES-BENZ PONTON
1953 - 1962

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l'Allemagne est en partie détruite. Sur le plan humain, la situation n'est guère plus optimiste ce qui n'empêche pas le pays de s'armer d'une industrie moderne grâce au soutien économique et financier des États-Unis. Dans l'élan de ce renouveau, les ingénieurs de Mercedes Benz imaginent un tout nouveau modèle.

- SON HISTOIRE -

Apparue pour la première fois au salon de Paris de 1953, la Ponton était déjà en production depuis juillet de cette même année. Cette voiture rencontre rapidement le succès.

La Mercedes-Benz Ponton marque l'apparition d'un nouveau style de carrosserie. Cette nouvelle berline dispose d'une structure autoportante. C'est la première monocoque de la marque souabe dont les caractéristiques principales sont les ailes intégrées au garde-boue et un contour de carrosserie rectangulaire. Les panneaux métalliques du corps sont solidement soudés à l'armature du plancher avec lequel il forme une seule unité structurelle. Cela permet d'accroître la rigidité en torsion tout en permettant une réduction du poids, du bruit et des coûts. Un cadre auxiliaire avant en forme de U soutient la suspension avant, l'ensemble moteur-boîte de vitesses et la direction. La suspension arrière reçoit un essieu oscillant. Les freins à tambours sont le point faible de la voiture malgré les améliorations continues apportées par Mercedes-Benz tout au long de la carrière du modèle.

Par rapport à la Mercedes-Benz 170, la Ponton introduit le style trois volumes déjà en vigueur outre-Atlantique. L'habitabilité est fortement accrue tout comme la surface vitrée.

À ses débuts la Ponton dispose d'une évolution des moteurs essence et diesel des 170Sb et 170DS. En janvier 1954, le modèle 180D est ajouté à la gamme. Mis à part son moteur diesel, un système électrique 12V et un rapport de pont arrière modifié, cette version est identique à la 180 à essence. Cette version 180D, dans toutes ses évolutions, est la Mercedes-Benz Ponton la plus produite avec 152 983 exemplaires.

En mars 1954, Mercedes-Benz présente la luxueuse 220a. Confortable, la 220 est l'une des meilleures berlines de son époque dans sa catégorie. La luminosité est améliorée avec une carrosserie dotée d'une plus grande surface vitrée. Le tableau de bord est différent avec des boiseries de grande qualité. L'instrumentation est regroupée dans un combiné rectangulaire avec une indication horizontale de la vitesse. Il comprend la température, la pression d'huile et le niveau d'essence ainsi que différents témoins. Plus loin on trouve une montre électrique. Il est agrémenté d'une large gamme d'accessoires pour cette époque d'après-guerre (le cuir, l'autoradio, les antibrouillards, le chauffage additionnel à l'arrière...). La berline 220a est perçue comme la voiture de luxe raffinée et très bien finie. Le moteur est agréable avec une consommation d'essence raisonnable. La vitesse de pointe atteignait les 150 km/h en quatrième. Avec une vitesse de croisière à 120-130 km/h, elle permettait de voyager très vite à l'époque.

Rapidement, un nouveau moteur quatre-cylindres avec arbre à cames en tête est lancé sur la 190 puis remplace le vieux moteur hérité de la 170 sur la 180. En septembre 1958, un nouveau moteur diesel à arbre à cames en tête est proposé sur la nouvelle 190D.

En 1956, une version hybride apparaît : la 219. Elle reprend la mécanique six cylindres de la 220a. Son empattement est allongé mais l'habitacle, y compris le tableau de bord, est celui des versions quatre cylindres moins spacieux.

En 1959, les 180 et 190 reçoivent de nombreuses améliorations : puissance des moteurs essence accrue, capot plus plat et calandre plus large, nouveaux pare-chocs et feux arrière avec catadioptres. L'intérieur est modifié au profit de la sécurité passive avec un tableau de bord et un volant rembourrés de matière souple. Dans la classe supérieure, les nouveaux modèles six cylindres de la série W111 et W112 viennent remplacer les berlines 220 Ponton.

En août 1961, les modèles « Fintail » de la série W 110 apparaissent pour remplacer les 190 et 190D. Cependant, la production des 180 et 180D continue jusqu'en octobre1962. Pour cette dernière série, la 180D reçoit un nouveau moteur d'une cylindrée de deux litres.

La Mercedes-Benz Ponton marque le retour de la marque sur le devant de la scène dans le segment des hauts de gamme. Ce modèle est le premier grand succès d'après-guerre qui en appellera d'autres.

MERCEDES-BENZ 220 S-SE Ponton Cabriolet
1955 - 1960

La Mercedes-Benz Ponton 220 cabriolet est présentée au salon de Francfort 1955. C'est la première voiture à structure monocoque et carrosserie ouverte de Mercedes-Benz. De ce fait, ce modèle reçoit de nombreux renforts qui l'alourdissent considérablement en comparaison de la berline dont il dérive.

- SON HISTOIRE -

Avec cet embonpoint, les performances de la voiture auraient été médiocre avec le moteur 6 cylindres de 85ch monté au moment de sa présentation. Malgré une forte demande, Mercedes-Benz décide de retarder la commercialisation du cabriolet 220 pour lui permettre de disposer d'un moteur plus puissant. Ainsi la 220S cabriolet dotée de 100ch est lancée à l'été 1956.

Ce nouveau modèle haut de gamme était assemblé à la main par les ouvriers de l'usine de Sindelfingen. Ceci explique pourquoi, il coûtait 75% de plus qu'une berline 220S et deux fois plus qu'une berline 219. Il dispose d'une finition de très haut niveau à la limite du segment des voitures de luxe.

La Mercedes-Benz Ponton cabriolet reprend la plate-forme et la partie avant de la berline 220. Elle s'en distingue par un pare-brise plus incurvé sur les bords, des ailes avant sans pli de carrosserie, des épais joncs chromés courant le long des flancs de la voiture et servant de limite aux carrosseries bicolores et enfin des longues ailes arrière recevant en leur bout des feux intégrés similaires à ceux de la Mercedes-Benz 300d limousine.

La Ponton cabriolet dispose enfin d'une lourde capote facilement manœuvrable et totalement escamotable. Ceci permet à la voiture de présenter une ligne très fluide une fois décapotée.

Malgré ses qualités indéniables, ce modèle n'a été produit qu'en 3 290 exemplaires au cours de ses cinq ans de carrière. Le prix de la voiture a été un facteur limitant sa diffusion.